Ni John Fru Ndi : “Je ne suis pas un dictateur”
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Le Chairman du Social Democratic Front a revisité l’actualité camerounaise samedi dernier à Bamenda.

Samedi 29 août 2015, en présence des sénateurs de son parti et de journalistes, le Chairman du Social Democratic Front (Sdf), Ni John Fru Ndi, a passé l’actualité camerounaise au scanner. Organisée autour de trois plateaux, la conférence de presse qui se tenait au Mondial hôtel, a permis de revisiter les questions liées à Boko Haram, à l’endettement, aux infrastructures, aux prochaines échéances électorales, au Sdf après Fru Ndi, à la démission ou l’exclusion des différents secrétaires généraux du Sdf, à la corruption, etc. A propos des dissidents du Sdf, Ni John Fru Ndi s’est voulu clair.

« Tous ces dissidents ont cru que le Sdf disparaîtrait après eux. Ben Muna a démissionné et est allé créer son parti. Vous êtes mieux placés pour me dire ce qu’il en est aujourd’hui. La plupart de ces secrétaires généraux ont pensé que le parti devait être géré comme dans les systèmes communistes. La popularité d’un leader vient du vote lors des différentes conventions. Ben Muna a été régulièrement battu par d’autres candidats. Sa hargne se comprend », a-t-il affirmé. Pour Ni John Fru Ndi, « on discute au Nec et les 77 membres venant régulièrement des dix régions du Cameroun siègent, on ne peut donc pas établir que je suis un dictateur ».

A Jules Elobo, le chef de chaîne de Magic Fm qui a voulu savoir si le Sdf avait encore un avenir avec ses dirigeants actuels, Fru Ndi, visiblement remonté, a profité pour faire le bilan du Sdf en 25 ans. « Le Sdf est le seul parti qui procède par des élections pour désigner son président et non par des motions de censure. Si ça devait être la fin de ma vie aujourd’hui, je m’en irais heureux ! C’est la gestion de la contradiction qui fait problème ».

A Assongmo Necdem du quotidien le Jour qui enfonçait le clou en établissant des parallèles avec le Rdpc et l’actualité liée à la dernière visite du président français au Cameroun, invitant le Chairman à laisser la place aux jeunes leaders, John Fru Ndi a dit : « Ce n’est pas la même chose. Je passe par des élections. Dire que les élections sont certaines, mais lointaines ne veut rien dire. Le Cameroun a besoin d’un calendrier électoral. Si les élections sont lointaines ou certaines comme Biya l’a dit, qu’est-ce qui les garantit ? C’est une ruse.».

A la question de savoir s’il n’était pas comptable du boycott des élections de 1992 dans notre pays, le président du Sdf a précisé que son parti s’est réuni pendant trois jours à Douala avant de prendre cette décision. « Les lois électorales n’étaient pas bonnes et c’est encore le cas jusqu’à ce jour. Nous avons besoin d’un Etat qui garantit des élections justes et transparentes. Je rappelle une fois pour toutes que nous n’avons pas créé le Sdf pour entrer au gouvernement ; le véritable problème est celui du système électoral ». Le chairman a refusé d’admettre l’échec de son parti relativement aux différentes consultations électorales. « Vous ne pouvez pas juger le Sdf sur la base des élections truquées », a-t-il martelé. Réagissant à l’endettement du Cameroun, il a déclaré que « l’emprunt actuel de 1700 milliards recommandé par M. Biya est irresponsable. Le parlement devrait chaque fois statuer sur les questions vitales de notre nation. Nous avons besoin d’un budget réaliste ». Pour lui, on devrait voter un budget par région.

A propos de Boko Haram, Ni John Fru Ndi a invité Biya à convoquer le Pan afin d’avoir la liste des extrémistes qui sont parmi nous. « L’intérêt de la nation en dépend ».

© Le Jour : Jean-Philippe Nguemeta

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