La Cni fait courir du beau monde
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Les multiples contrôles et rafles qui s’observent dans la Capitale politique depuis près d’une semaine, obligent les populations récalcitrantes à s’établir une Carte nationale d’identité.

Un taxi vient de déposer Maimouna et son époux devant le Commissariat central N 1 de Yaoundé. Ils sont venus dans cette unité de police pour se faire établir de nouvelles cartes nationales d’identité (Cni). « Nos cartes sont arrivées à expiration, c’est pourquoi nous sommes venus établir d’autres », explique Maimouna. Il est 11 h 23 mn. L’entrée de ce Commissariat est saturée. Des hommes et femmes ont  formé un rang qui s’allonge de plus en plus. Celui-ci donne du fil à retordre aux véhicules qui ont encore l’autorisation de franchir le périmètre de sécurité qui a été mis en place ici.

Toutes ces personnes ont la même préoccupation : ce faire établir une Cni. Maimouna et son mari viennent d’introduire ledit rang. Devant eux, il y a une trentaine d’autres personnes qui attendent impatiemment d’être reçues. Au niveau du portail, un policier muni d’un détecteur de métaux, se charge d’inspecter tous ceux qui entrent. Une fois dans la cour de ce Commissariat, une affluence particulière devant un bureau attire l’attention. C’est ici que sont établis les Cni. Votre reporter n’a pas pu s’introduire dans cette salle, n’ayant pas eu d’autorisation préalable.

« Le Chef n’est pas la. Il est dans la délégation qui accueille le président Nigérian. Nous ne pouvons pas répondre à vos questions sans son autorisation », nous explique un policière assise à la guérite. Cependant une jeune fille ayant réussi à établir sa Cni fait savoir qu’ils sont trois agents en service dans cette salle. « Je suis arrivée ici depuis 7h. Parce que hier (28 juillet) j’ai trop souffert. J’ai été contrôlée sept fois dans le taxi que j’ai emprunté de Cradat pour Odza. Je ne vous dis pas ce que j’ai dû faire pour m’en sortir», confie-t-elle. Hors du portail, l’affluence se fait davantage grandissante. Il est déjà 12 h, Maimouna et son époux sont toujours dans le rang. Le policier chargé du contrôle est débordé.

Avec l’aide de ses collègues, il réussi à convaincre la foule de revenir aujourd’hui. Au Commissariat du 6ème arrondissement au quartier Etoudi, l’affluence est encore plus grande. Il est 12h 40 mn. A l’entrée de cette structure, des hommes et des femmes sont là, pour les mêmes raisons que ceux suscités. Au portail, un policier armé identifie tous ceux qui entrent. «On nous a fait savoir qu’on ne reçoit plus, qu’on doit seulement revenir demain (30 juillet). Actuellement, seuls ceux qui ont déjà leur ticket sont reçus. Je dois absolument voyager demain je ne sais pas comment je vais faire », s’inquiète Nathalie Nguiffo.

A l’intérieur de ce vieil bâtiment à un niveau, une longue file d’attente va d’un des côtés du mur jusqu’à la salle d’accueil. Sauf qu’une fois de plus le reporter est stoppé net. Le Chef des lieux n’étant pas là, il est impossible d’avoir une idée sur le nombre de personnes qui se sont fait établir une Cni depuis ce matin (29 juillet). Cependant, un jeune homme fait savoir que les nouveaux bacheliers et les femmes enceintes sont prioritaire à la réception.

© Le Jour : Bravo Tchundju

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