Dgsn : la France manœuvre pour obtenir la tête de Mbarga Nguélé
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À entendre l’écume de chuchotement venant de Paris, le patron de la police camerounaise est accusé de plomber la gestion du projet de la sécurisation de la nationalité camerounaise (Senac).

Depuis le 31 décembre dernier, l’entreprise française Thalès security systems n’a plus la charge de la sécurisation de la nationalité camerounaise. À sa place, le choix du Délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn) a été porté sur une société espagnole -bien que gérée par des Français - pour poursuivre le chantier. À en croire l’entourage de Martin Mbarga Nguelé, cette société française a failli à sa mission, sur toute la ligne. Est-ce pour autant, rétorquent aujourd’hui de nombreux Françaises, que certains compatriotes ne disposent pas de plusieurs cartes nationales d’identité avec des identités différentes ? Pis, pour eux, au regard du nombre sans cesse grandissant d’étrangers qui en sont également titulaires grâce aux réseaux de corruption établis par des employés de la structure, l’expertise espagnole s’avère plutôt un échec.

En tout cas, quel que soit le bout par lequel on prendrait la chose, la sélection en catimini de la société espagnole reste discutable pour les autorités françaises. Pêle-mêle, elles dénoncent les méthodes de gestion opaques, un effectif pléthorique et non qualifié, au point de questionner l’empressement de l’ancien ambassadeur du Cameroun en Espagne à confier le marché de la sécurisation de la nationalité camerounaise entre des mains inexpertes espagnoles, avec toutes les barrières linguistiques que l’on connaît.

À entendre les détracteurs de M.Mbarga Nguelé, il aurait mis à contribution son long séjour dans ce pays européen pour offrir le juteux marché à ses connaissances, en prenant le soin d’introduire un de ses rejetons dans les actions. Selon ces mêmes contempteurs, pour un projet dont le caractère sensible est évident, le patron de la police serait vite allé en besogne, au nom, dit-on des retro-commissions qui se chiffreraient en milliards de Fcfa. Vrai ou faux ?

Les mauvaises langues parlent également des desseins familiaux qui auront guidé le Dgsn au détriment des enjeux qui ont conduit dans un premier temps les autorités camerounaises à se référer aux Français, partenaire de longue date. D’autres langues vipérines trouvent par exemple que le choix d’une entreprise anglaise n’aurait pas été mauvais sur le plan stratégique, tant les relations avec les pays du Commonwealth sont bonnes et riches aussi bien en terme de technologie que de rigueur. Aujourd’hui, la réponse à la question de la double identité n’est toujours pas trouvée. Et la synchronisation des Cni avec les actes d’état civil reste un problème entier. Les jours du Dgsn seraient-ils dès lors comptés ? La question reste ouverte.

© La Météo : Nadine Bella

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