Transports à Douala, le filet de contrôles en place
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Echanges fructueux entre les acteurs du secteur et le gouverneur lundi 27 juillet.

C’est ensemble que forces de sécurité, acteurs du secteur des transports et usagers doivent lutter contre l’ennemi qui procède maintenant par des attentats terroristes. Le gouverneur du Littoral, Joseph Beti Assomo, a entrepris de rencontrer les membres de divers secteurs d’activités, afin de les associer à la réponse des pouvoirs publics contre Boko Haram. Des mesures ont donc été annoncées, et des propositions enregistrées.

Dans les gares routières

Des lieux de « forte concentration humaine », a rappelé le gouverneur, qui y prescrit donc un renforcement de la vigilance. Certaines agences ont acquis des détecteurs de métaux, d’autres des systèmes de contrôle vidéo. Joseph Beti Assomo salue ces mesures et invite toutes les agences à s’équiper de même. Il faudra plus de soin dans l’enregistrement des passagers : nom, filiation, n° de Cni. Le gouverneur a donné 48h pour mise en conformité. En outre, toute présence non nécessaire dans les agences ou alentour doit être dispersée. Les employés, eux, devront être clairement identifiables. Les passagers sont invités à signaler toute attitude suspecte. Le gouverneur a emprunté une formule aux Etats-Unis : « If you see something, say something ».

A propos des enfants mendiants

Un des intervenants a posé le problème des jeunes mendiants généralement installés aux carrefours, et qui entourent les voitures arrêtées au feu rouge. « Notre attention a été attirée par ce problème, et depuis 72 heures il n’y a plus de mendiants aux feux rouges », a déclaré le gouverneur, invitant ceux qui en verraient encore à informer les autorités. Joseph Beti Assomo a ajouté que cette activité est proprement mafieuse : c’est un véritable réseau, avec des « patrons cachés ».

Contrôles pour tous

Le représentant de Camrail à la réunion de lundi après-midi a relevé que certains passagers rechignent à se soumettre aux contrôles. Notamment des hommes en tenue. Il a donc sollicité l’aide des pouvoirs publics pour cela. Le gouverneur y a donné une suite favorable, expliquant qu’il n’y a pas de raison qu’un passager, fût-il membre des forces de défense ou de sécurité, ne se fasse pas contrôler. « Surtout qu’il y a le phénomène des faux militaires », a-t-il précisé.

Corruption aux barrages routiers

Propos d’un transporteur apparemment inquiet : à de nombreux barrages encore, les « routiers » se contentent d’encaisser une sorte de droit de passage, laissant circuler les véhicules sans contrôle effectif. Il est aisé d’imaginer les conséquences de pareil état de fait. La préoccupation a été enregistrée, tout comme la suggestion de renforcer les contrôles aux frontières, et la demande d’étendre davantage les escortes (par les forces d’élite) aux transports publics.

© Cameroon Tribune : Alliance NYOBIA

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