Les forces de l’ordre et de sécurité en alerte maximale

Le Jour a rencontré hier un officier supérieur de la gendarmerie. Interrogé sur les mesures prises pour sécuriser la ville de Yaoundé, il déclare sous anonymat que des consignes exceptionnelles ont été données pour sécuriser les Camerounais et leurs biens avec cette « sale guerre ». Ils sont en alerte maximale aussi parce que Yaoundé s’apprête à accueillir du 29 au 30 juillet prochain Mouhammadou Buhari, le président nigérian. « Il y a des mesures qui sont visibles comme les patrouilles mixtes dès 22h et dans toute la ville.

Le travail consiste à surveiller toute la ville. Nous contrôlons les taxis et tout autre véhicule. Nous identifions le chauffeur, les passagers et nous regardons aussi les contenues de malle-arrière. Nous sommes contents de constater que les Camerounais collaborent. Avant, lorsque nous procédions à ce genre de fouille, les gens se fâchaient, mais maintenant, ils sont fiers de notre travail», se félicite ce soldat qui prend luimême part à ces opérations. Au-delà de la patrouille, il y a également des fouilles à l’entrée des édifices publics : ministères et autres bâtiments administratifs.

Dans certains de ces lieux, les usagers doivent subir deux fouilles avant d’entrer. Les gares ferroviaires, routières (certaines) expérimentent le contrôle à l’aide des détecteurs des métaux. Dans toutes les entrées de la ville, les contrôles sont devenus systématiques. Les passagers doivent descendre du véhicule et se faire identifier un à un. Aussi il y a, selon nos sources, une intensification de la collecte du renseignement prévisionnel. « Nous ne négligeons rien. Et nous sommes partout. La population ne peut pas tout voir, c’est clair. Je voudrais simplement appeler les uns et les autres à coopérer en dénonçant tout suspect.

Et je rappelle que nos informateurs sont toujours protégés », indique cet autre officier qui n’exclut pas d’autres opérations « pour l’instant secrètes ». A la police, des mesures sont aussi prises. Mais on est peu disert ici. Une source rappelle par exemple que Yaoundé et plusieurs autres villes disposent des cameras de type solaire, portatif et sans fils pour mieux contrôler la ville.