-
© Le Détective : Njiki Fandono
- 28 Jul 2015 05:29:34
- |
- 5398
- |
CAMEROUN :: LUTTE CONTRE LE TERRORISME : Après le Littoral, la burqa interdite à l’Est :: CAMEROON
La proscription du port intégral du voile dans les deux régions s’ajoute à celle de l’Extrême-Nord et du département du Noun. Des mesures préventives contre le terrorisme en général et les attaques kamikazes en particulier, mais qui doivent davantage être accompagnées de vigilance tous azimuts.
Après le département du Noun à l’Ouest du Cameroun et la région de l’Extrême-Nord , les régions du Littoral et de l’Est sont également concernées depuis la semaine dernière par l’interdiction de la confection, la commercialisation et le port du voile intégral ou burqa. Concernant la région du Littoral, la décision a été prise le 20 juin dernier par le gouverneur Joseph Beti Assomo, au sortir des travaux du Comité régional de sécurité et de maintien de l’ordre tenue à Edéa, Chef-lieu du département de la Sanaga-Maritime. C’était pour le compte du premier semestre de l’année en cours.
D’autres mesures préventives contre les attentats dans la région du Littoral ayant pour capitale Douala, ville la plus peuplée du Cameroun avec environ 3,5 millions d’habitants ont été prises lors de la réunion présidée par Joseph Beti Assomo, en compagnie de son état major. Une cartographie des mosquées a été ainsi prescrite, de même qu’une surveillance accrue des prêches des imams. Selon le gouverneur de la région du Littoral il ne s’agit guère de jeter l’anathème, encore moins l’opprobre sur une religion.
Mais de réduire au silence toutes velléités d’attentats dans ladite région en général et à Douala en particulier, ville qui concentre 95% des échanges commerciaux du Cameroun avec l’extérieur, via notamment le port éponyme. Quelques jours après le Littoral, l’Est a suivi le pas de l’interdiction du port du voile intégral. En effet, la région de l’Est, déjà en proie à la menace des groupes de rebelles centrafricains, serait encore plus en difficulté si le terrorisme venait à s’y mêler. D’où la mesure d’interdiction du port de la burqa prise par le gouverneur Jule Marcelin Djaga.
Si tant est que l’interdiction de la confection, la commercialisation et le port du voile intégral est une mesure préventive des attentats, il n’en demeure pas moins vrai qu’elle demeure insuffisante pour venir à bout du terrorisme de manière globale. Il faudrait l’accompagner davantage de vigilance tous azimuts et de fouilles systématiques, parfois inopinées, dans les lieux de grand rassemblement.
Aussi, les populations devraient-elles être très attentives à tout mouvement suspect autour d’elles et les dénoncer sans hésitation auprès des autorités compétentes. Dans les quartiers, les Chefs de bloc, plus que jamais, devraient être mis à contribution dans cette guerre devenue véritablement asymétrique. Qui vient d’arriver dans le quartier ? Que fait-il dans la vie ? Telles sont des interrogations auxquelles lesdits Chefs devraient en apporter discrètement la réponse sans tambour, ni trompette.
26 morts au moins depuis le 12 juillet
Nul ne saurait se soustraire au devoir de la vigilance, car la menace est grave. D’autant plus que le groupe terroriste Boko Haram après le Nigéria et le Tchad (depuis le mois dernier), a décidé d’étendre la méthode kamikaze au Cameroun depuis le 12 juillet 2015, avec les premiers attentats suicides sur le sol camerounais, à Fotokol. La petite localité située à environ 80 km de Kousseri, à la frontière avec le Nigéria on se souvient, a été frappée par deux femmes kamikazes. Les terroristes étaient vêtus de burqa. La première explosion s’est produite dans un lieu de grande attraction non loin du camp du Bir au moment de la rupture du jeûne du ramadan. La deuxième explosion est intervenue à l’entrée du camp militaire. Le bilan fait état de 13 morts et 7 blessés.
Depuis lors, Boko Haram ne lâche pas du lest. La secte se déploie asymétriquement, enrôlant bébés, fillettes, gamins, femmes, adultes, dans des attentats kamikazes. Voilés ou pas, les agents de la mort frappent. Ils sont capables de se faire dynamiter partout, à tout moment, à condition de ne pas mourir seul. Comme à Maroua, capitale de l’Extrême-Nord, le 22 juillet dernier. Deux femmes, dont l’une portant un bébé selon des témoins, se sont faites exploser au marché central de Maroua.
Le bilan affiche 13 morts et 32 blessés, de sources officielles. Sur l’ensemble des attaques kamikazes depuis le 12 juillet 2015 au Cameroun, l’on enregistre au moins 26 morts et 39 blessés. D’autres sont «moins» graves, certains sont entre la vie et la mort. Mais, faut-il le souligner, les forces de défense et de sécurité nationale sont sur le pied de guerre et déploient à la mesure du possible, toutes stratégies et opérations à même de vaincre l’ennemi commun.
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE
Les + récents
QUAND NOUS EXPORTONS NOTRE CRASSE, NOUS METTONS EN DANGER NOS COMPATRIOTES.
MINUSCA presence in CAR criticized by local population
LE GRAND DESORDRE DE L’OCCIDENT DE KIEV A GAZA ET AILLEURS
EXPULSION, 03 DIPLOMATES DU BURKINA:L’épais nuage entre Ouaga et Paris n’est pas prêt à se dissiper
Maurice Kamto adresse un message spécial aux populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest
SOCIETE :: les + lus
26 élèves surpris en train de tourner un film osé à Bafoussam
- 30 April 2015
- /
- 977897
Brenda biya sème la terreur en boîte de nuit à Yaoundé
- 15 July 2015
- /
- 512213
Menacée de mort par sa famille car elle est lesbienne
- 03 March 2016
- /
- 393963
Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé VII
- 09 July 2015
- /
- 374946
LE DéBAT
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 162219