Yaoundé : François Hollande accuse du retard
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Le président français arrive à l’aéroport de Nsimalen 40 minutes après l’heure indiquée par le protocole d’Etat.

Le premier avion arrivé sur le tarmac de l’aéroport de Nsimalen, vendredi dernier, est un faux signal. Sur les antennes du Poste national, le reporter annonce l’arrivée de François Hollande. Le comité d’accueil se met de suite en branle. Il se précipite de toutes parts, sous un ciel obscurci. C’est la même scène de panique chez les hommes de médias et les techniciens de prise de vue, encadrés dans une barrière de sécurité. Ce premier avion Airbus avait à son bord une partie de la délégation française. « Placez-vous bien et soyez vigilant. L’avion de la République française  qui est au bout de la piste d’atterrissage n’est pas celui qu’on attend. C’est un avion d’avance qui ira vers les quai  de l’aéroport commercial», avise un élément de la sécurité présidentielle via son talkie-walkie. Pendant ce temps, les membres du gouvernement, presqu’au grand complet, piétinent d’impatience. Pour tuer le temps, Louis Paul Motaze et André Mama Fouda devisent.

Cette scène se produit juste 30 mn après l’arrivée du président de la République de la Cameroun, à l’aéroport de Nsimalen. Il patientera au pavillon présidentiel. Dans la foulée, le Commandant du 1erescadron de la gendarmerie, le lieutenant colonel Boum, commandant des troupes de plus de 260 éléments appartenant aux forces de défense et de sécurité, aura une légère concertation avec les chefs des carrées. Non loin de cette ambiance des officiels, la fanfare de l’Institut de la jeunesse et des sports (Injs) bat son plein. Le groupe de danse de l’association des filles et femmes de la Haute Sanaga et celui de la section du Rdpc du département de la Mefou et Afamba rivalisent de coups de reins, sous le regard vigilant des chauffeurs de véhicule, des services de protocole, des gardes du corps des membres du gouvernement et des éléments de la  direction de la sécurité présidentielle(Dsp).

Photographes

Passé ce temps de relâchement, le ciel laisse voir  un autre avion Airbus de la République française. Il est alors 17h 35 lorsque le gros porteur atterrit. Paul Biya marche alors vers son hôte. Il attendra quelques cinq minutes au bas de la passerelle, pour le voir et le saluer. De quoi amplifier l’excitation des cameramen et photographes. Certains protestent de voir leurs confrères français mieux positionnés qu’eux, hors des garde-fous. « Mon colonel, mon général, nous ne voyons plus rien », se plaignent d’aucuns. « Dites à ces cameramen de se mettre à gauche», suggèrent d’autres, le front plissé. D’un geste de la main, le général Ivo, commandant de la Dsp, va leur autoriser à se rapprocher de quelques  mètres, pour améliorer leur angle de vue.

Après les accolades de bienvenue et la présentation des corps constitués, les deux présidents vont rejoindre l’estrade prévue pour l’exécution des deux hymnes nationaux. Entre temps, la compagnie musique de la Garde présidentielle joue « la marche des hommes présidents », sous la direction du capitaine Marcel Ntsa. Après l’exécution des  hymnes nationaux, les civilités protocolaires vont se dérouler sous fond de tirs de canon. Puis, Paul Biya et son hôte rejoindront le pavillon présidentiel. François Hollande accélérera le pas. Il sera souvent freiné par les orientations du protocole d’Etat : « Monsieur le président revenez. C’est par ici », lui dira Dieudonné Bikelé. Les deux chefs d’Etat prendront le même véhicule. Lequel va s’ébranler vers le palais de l’Unité. Sur la route, les populations scanderont des chants de bienvenue très enlevés. Les palmes ont été mises à contribution pour le décor.

© Mutations : Pascal Dibamou

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