VISITE DE HOLLANDE AU CAMEROUN : Tractations en coulisses pour un agenda enrichi
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VISITE DE HOLLANDE AU CAMEROUN : Tractations en coulisses pour un agenda enrichi :: CAMEROON

En dépit de la brièveté de son séjour en terre camerounaise, la visite de François Hollande n’en mobilise pas moins le gouvernement camerounais et la direction du cabinet civil de la présidence de la République.

L'arrivée du président français, François Hollande au Cameroun ce jour est déjà confirmée. Même si le locataire de l’Elysée ne gratifie le locataire d’Etoudi que d’un passage éclair dans la capitale camerounaise de cinq heures d’horloge (17h-22h). Un temps que voudraient pourtant mettre à profit ces deux institutions, question de donner à ladite visite, une importance toute particulière. Pour ce faire, si les services de la présidence de la République sont au four et au moulin, singulièrement le cabinet civil, cet activisme plutôt débordant ne saurait être anodin.

A preuve, avec l’arrivée au Cameroun depuis quelques jours d’une mission avancée de Paris, les deux Etats voudraient peaufiner au mieux les articulations de cette «visite particulière». Ce d’autant plus qu’au-delà du passage en revue de la coopération bilatérale, il s’agira également de réactiver les relations commerciales plutôt plombées ces derniers temps par la formidable avancée chinoise. Aussi peut-on comprendre que pour ce faire, le tête-à-tête nocturne prévu entre Paul Biya du Cameroun et François Hollande de France, soit le clou de ladite visite.

Pourtant, les opportunismes inopportuns relevés cicontre, laissent également supposer des sujets qui fâchent, lesquels voudraient bien évidemment altérer la partie camerounaise en jouant de davantage de tact pour d’éventuelles questions liées au respect des droits de l’homme, sujet choisi par deux détenus de droit commun, en l’occurrence Marafa Hamidou Yaya et Me Lydienne Yen Eyoum, cette avocate d’origine camerounaise mais naturalisée française, tous deux condamnés à une peine privative de liberté de 25 ans, pour détournements de deniers publics.

Quiproquo

En somme, il s’agit pour ces deux institutions de lever tout quiproquo autour de cette visite, même si par ailleurs on peut valablement s’imaginer qu’il sera bien difficile de dire avec exactitude, les axes majeurs de ce tête-à-tête qu’on annonce d’ores et déjà déterminant dans l’optique d’un dégel au sommet, en ce qui concerne les relations bilatérales entre les deux Etats. Si pour ce faire la forte et riche expérience du directeur du cabinet civil en fait la cheville ouvrière au plan organisationnel, il n’en est pas moins vrai que les membres du gouvernement dont les départements seront très certainement impliqués à divers titres, ne sauraient être confinés à des faire-valoir, tant il est certain que ces derniers auront préalablement élaboré de commun accords, les détails des discussions au sommet entre Paul Biya et son homologue français, pour le dîner offert à ce dernier et au cours duquel seront débattues les questions que François Hollande pourrait discuter avec Paul Biya.

Comme pour dire que faisant conséquemment prévaloir les raisons d’Etat, ces deux institutions ne sauraient aller aux digressions, parlant notamment des manoeuvres mises en branle depuis peu par de nombreux lobbies pour si ce n’est obtenir la clémence de Paul pour faire évacuer Marafa Hamidou Yaya pour «raison humanitaire», du moins pour soustraire Me Lydienne Yen Eyoum de la justice, au seul motif de sa subite naturalisation française. Dès lors, on ne saurait mettre sous pression sur les deux chefs d’Etat. Mais d’autres clients de l’opération Epervier qui comptent de contacts en Hexagone, ne désespèrent pas que leurs soutiens manoeuvrent aussi pour leur cause.

Toujours le temps de cette brève visite. Au final, quand bien même on ne saurait réfuter à ces derniers d’essayer de bénéficier de l’entregent de François Hollande, il serait tout de même indélicat pour ce dernier d’intégrer de telles sollicitations qui de fait, s’assimileraient à de l’ingérence indue dans les affaires camerouno-camerounaises à l’essence. Aussi, connaissant le tact du dirigeant français, devrait-on plutôt s’attendre qu’il mette un point d’honneur à gérer avec parcimonie le temps que durera cette visite éclair, en évitant soigneusement ce type de digressions qui pourraient plutôt desservir la dynamique nouvelle que voudrait à l’occasion impulser la partie camerounaise. Une mission en passe d’être remplie, au su de l’engagement conséquent des deux institutions évoquées supra.

© Source : Le Détective

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