Votre avis sur les mesures prises après les inondations ?
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« Rentrer au village » : Michelle Valérie Kengne, sinistrée
Nous sommes obligés de partir. Nous allons rentrer au village. Il n’y a rien à faire. J’ai passé dix ans ici près du marché, à Makèpè-Missokè. C’est ma maison. Nous avons juste été surpris de voir des agents de la Communauté urbaine venir mettre des croix sur les murs de nos maisons. Ils nous ont dit de commencer à faire nos bagages, que nos maisons serons démolies dans deux jours. Ils ne nous ont pas parlé de dédommagement. Nous pensons que c’est à la suite des inondations du 20 juin dernier que cette mesure a été prise. Il est vrai que l’eau a débordé un peu plus que d’habitude ce jour-là, mais où veut t-on qu’on y aille ?

« Je ne sais où aller ? » :Tatiana Mankam Aloubombo, sinistrée
Il y a plusieurs années, on nous disait qu’on allait nous demander de partir. Donc je ne suis pas très surpris de la descente des agents de la Communauté urbaine aujourd’hui. J’ai appris que les maisons situées de part et d’autre du drain seront détruites. Je suis concernée par les casses. Ma maison a été marquée. J’ai passé plus de dix ans ici. Je ne sais où aller. Je ne sais même pas où je peux déposer mes effets. S’il y a un terrain où nous pouvons aller continuer à vivre, que l’on nous l’indique et nous quitteront sur le champ. Je n’ai pas d’argent. Je suis au chômage.

« Pas avertis» : Franklin Tafekeu, sinistré
On ne s’attendait pas une telle montée de l’eau lors de l’inondation. Le problème se situe au niveau des drains. La voie des eaux est bouchée. Plus il pleut, plus le niveau de l’eau augmente. L’eau sort de son lit et inonde les habitations. En ce qui nous concerne ici au lieu-dit Pont Cassé à Makèpè-Missokè, nous n’avons pas été avertis d’une quelconque démolition ici de la part des autorités. Mais certaines rumeurs indiquent que nous allons être déguerpis. Nous attendons de voir.

« Drainer les caniveaux » : Virginie Djoumbissie Kameni, sinsitrée
Les gens avaient bloqué les drains. L’eau ne circule plus normalement. S’il y a drainage, il n’y aura plus inondation. Avant, lorsque l’eau pénétrait dans les maisons, ce n’était pas aussi grave. Les gens ont déversé des camions de terre près des drains et dans les drains pour construire leurs maisons. Ca diminue le lit de l’eau. Lorsqu’il y a eu inondation le 20 juin dernier, on a fui. On est allé s’abriter dans une maison à étage. L’eau nous y a rejoints. Tout a été mouillé à la maison. Nous avons été surpris. L’eau n’arrive pas souvent à ce niveau.

© Source : Le Jour

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