Concours d’entrée à l’Enam Des mercenaires arrêtés
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Des cas de double identité, de faux et usage de faux… détectés samedi 26 juin 2015 au Lycée général Leclerc, l’un des sites qui accueillent le concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) cycle «B» des régies financières.

L’entrée à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) est une gageure. Depuis l’avènement de Linus Toussaint Mendjana à la direction générale de cette prestigieuse école, le robinet de «l’eau» semble à sec. Les pistes de monnayage, de corruption et les horizons du népotisme semblent définitivement bouchés. Seule la porte étroite de la méritocratie est ouverte à tous les candidats compétents et soucieux de jubiler après moult efforts et abnégation consentie dans l’optique de s’offrir une place au sein de cette auguste institution. En raison du retour à l’éthique à l’Enam, des professionnels de la fraude utilisent d’autres modes opératoires. Samedi 26 juin 2015 au Lycée général Leclerc, par un concours de circonstance un cas de fraude a été détecté.

Selon la direction générale de l’Enam, il s’agit d’un cas de double identité. Le pot aux roses est découvert lorsque le Dg constate, himself des discordances entre le dossier physique et la liste informatisée, car il est désormais possible de s’inscrire aux différents concours de l’Enam par la voie d’Internet. Le mis en cause ici est un certain Soh Ibrahim. Le Dg coutumier d’opérer des descentes dans les salles d’examen, question de toucher du doigt les réalités du déroulement des épreuves, tombe sur un certain Soh Ibrahim qui, après moult interrogations, prétend être Talba Ibrahim, fils du directeur général de la Sonara, Ibrahim Talba Malla. Contacté par la direction générale de l’Enam, le Dg de la Sonara affirme n’avoir jamais eu un fils nommé Talba Ibrahim. Coïncidence pour coïncidence, des limiers du secrétariat d’Etat à la Défense menaient des enquêtes sur un certain Soh Ibrahim. Ce dernier est cueilli tel un fruit mûr, menotté, extrait de la salle des examens et convoyé au Sed, manu militari. 

En exploitation au Sed, le nommé Soh Ibrahim va passer aux aveux complets en affirmant qu’il composait en lieu et place de quelqu’un d’autre. Le mercenaire ne passe pas par quatre chemins pour affirmer qu’il a été sollicité et payé par une agence qui appartiendrait à une dame. Sur ces entrefaites, notre infortuné dénonce d’autres cas de double identité. D’où l’instruction du Dg de l’Enam de vérifier les identités des candidats, systématiquement à l’entrée principale des sites. Une opération qui a permis de mettre le grappin sur d’autres cas de fraude et de démanteler pour ainsi dire le vaste réseau. Toutes choses qui ont eu le don de provoquer une levée de boucliers. Des coups de fils anonymes menacent le Dg qui subit des intimidations de toutes sortes au point où, Linus Toussaint Mendjana craint pour sa sécurité et prend l’opinion publique à témoin. 

Il appert selon l’Enam, que les fraudeurs ont changé leur modus operendi en utilisant de faux récépissés. Ils décollent la photo du vrai candidat et apposent la leurs pour ainsi mettre à mal, les valeurs de rigueur, la droiture et l’équité que le Dg veut implémenter à son corps défendant dans une école réputée, d’être un haut lieu de corruption, de trafic d’influence et de favoritisme. Pour l’heure, la sérénité est de mise à l’Enam et l’on attend plus que le week-end prochain pour le sixième et dernier concours de la série pour boucler la boucle.

© Le Messager : Alain NJIPOU

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