Grève annoncée dans les hôpitaux publics dès lundi
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Ces personnels décrient la non harmonisation de l’âge de départ à la retraite.

Ils sont unis comme les cinq doigts d’une main et veulent se faire entendre par le gouvernement. Il s’agit ici des personnels des hôpitaux et autres administrations. Le 25 mai dernier, le Syndicat national des personnels médicaux sanitaires (Synpems) et Cap/santé, avaient organisé une rencontre avec le ministre de la Santé publique André Mama Fouda dans les locaux dudit ministère, afin d’essayer de trouver des solutions aux maux qui minent ce secteur au Cameroun. Mais, après consultation, rien n’a été fait. «Nous avons passé toute une soirée à discuter avec le ministre et ses proches. Mais jusqu’à présent il n’a pas réagi à nos doléances», déplore le président du Synpems.

Ayant donné un délai de 15 jours au ministre de la Santé publique pour répondre à leurs revendications, le président national des personnels médicaux sanitaires Hyacinthe Balla et ses collaborateurs ont décidé de réactiver le mot d’ordre de grève qui sera mis en application dès lundi prochain à 7h30 dans toutes les institutions hospitalières de la ville de Yaoundé et Douala.

En effet, les revendications des personnels de santé sont multiples. D’après le mot d’ordre de grève et les déclarations de Hyacinthe Balla, il s’agit de la carence des hôpitaux en personnel de soins, alors qu’on dénombre environ 45.000 diplômés professionnels en chômage. On note aussi la non prise en charge des personnels de santé malades et de leur famille nucléaire, alors qu’une police d’assurance-maladie et assistance est souscrite au frais du contribuable, pour plus d’un milliard de Fcfa au profit des membres du gouvernement et de leur famille. Ces derniers militent aussi pour l’inégale répartition des postes de responsabilité au ministère de la Santé car «la plupart des postes reviennent aux enseignants d’autres secteurs en dehors de la santé», apprend-on. A cela s’ajoute le mauvais libellé des diplômes professionnels de santé, entre autres.

D’après le président du Synpems, le ministre et ses collaborateurs pensent que, ce mot d’ordre d’arrêt de travail est une «farce», pourtant, elle aura bel et bien lieu lundi prochain. «A partir de lundi, le ministre saura que nous sommes sérieux dans nos revendications», promet-il.

© Mutations : Prisca Balla

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