Audiovisuel : Polémique autour de la nouvelle loi
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Des experts se sont affrontés vendredi dernier à Yaoundé sur les spécificités de ce texte, sous l’initiative du club des analystes politiques.

C’est le 17 juin 2015 qui a été choisi comme date limite par l’Union internationale des télécommunications (Uit), pour que le Cameroun passe du système analogique au numérique.  Il y a quelques mois, François Wakata Bolvine, le conseiller du premier ministre Philemon Yang et par ailleurs coordonnateur de l’unité technique opérationnelle du Cameroon Digital Television (CAM-DTV), qui est le comité national de pilotage de la migration de l’analogique au numérique n’avait pas apprécié les agissements d’Issa Tchiroma, le ministre de la Communication (Mincom). Il dénonçait l’amendement apporté à l’article 25 de ladite loi par le Mincom, en pleine séance de vote à l’Assemblée nationale.

François Wakata Bolvine a estimé que la Cameroon radio and television (Crtv) qui est une l’entreprise audiovisuelle publique, serait grâce à cette nouvelle loi, plus favorisée que ses concurrents. Il a reproché à Issa Tchiroma Bakary d’avoir affirmé que la mise en place et la gestion de l’infrastructure de multiplexage seront confiées à la Crtv qui est l’office de radio et de télévision public et que la mesure sera transitoire, en attendant la création d’une entité « neutre ». Pourtant, malgré certains désaccords, le texte avait été promulgué par le président de la République, Paul Biya.

Sous l’initiative du Club des analystes politiques (Clap), le débat s’est poursuivi vendredi 15 mai dernier à la salle de conférences de l'Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) à Yaoundé. L’auditoire, composé d’étudiants et hommes de médias a assisté au débat entre les experts de la communication. Les étudiants ont été édifiés sur les avantages et surtout les inconvénients de ladite loi. «La loi de 1990 sur la communication sociale et celle de 2015 sur l’audiovisuel sont des lois complémentaires. J’hésite à faire du triomphalisme prophétique en rapport avec cette nouvelle loi. Nous ne pouvons pas encore l’évaluer» a précisé Laurent Charles Boyomo Assala, le directeur de l’Esstic.

Une vision que ne partage pas Dr Francis Ampère Simo, enseignant à l’université de Yaoundé II à Soa. «C’est une loi qui dépouille le Conseil national de la communication (Cnc) au bénéfice du ministère de la communication (Mincom), notamment en son article 25 alinéa (2)», a-t-il fustigé la nouvelle loi. Le débat a tourné autour des avantages et des inconvénients de ladite loi. L’auditoire a voulu aussi savoir pour quoi malgré la loi du 19 décembre 1990 sur la communication sociale au Cameroun, la Crtv demeure sous le contrôle gouvernemental.. Lors de cette table ronde, le ministre de la communication s’est voulu optimiste quant à l’effectivité de cette mutation au Cameroun dans un mois.

© La Nouvelle Expression : Jean Daniel Obama

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