Insécurité : Les malfrats sèment la terreur à Nkol-anga’a
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En l’espace d’un mois, huit cas de braquage à main armée ont été enrgistrés à la chefferie de cette localité. Les victimes déplorent l’absence d’un commissariat.

Depuis un mois, les populations de Nkol-anga’a, localité située à  quelques mètres du quartier Awae à Yaoundé, ont perdu le sommeil. Il ne se passe plus deux jours dans cette banlieue de la capitale politique, qui dépend du département de la Méfou-Afamba, sans qu’un cas d’agression et de braquage à main armée ne soit signalé à la chefferie. Ce 26 avril aux environs de 15h, l’atmosphère est un peu tendue. Une dizaine d’hommes conversent dans un bar, situé au lieu -dit Nkol-anga’a lampadaires.

Les motos qui sont le principal moyen de transport font des va-et-vient. Les clients du bar s’interrogent sur le dernier cas de braquage, perpétré samedi dernier dans le domicile d’un maréchal de logis. Les malfrats ont emporté une somme d’un million de F.Cfa au domicile de ce fonctionnaire de la gendarmerie qui n’a pas eu le temps d’utiliser le crédit qu’une banque venait de lui accorder. Selon les témoignages, les malfrats ont tenté de vider le domicile de ce fonctionnaire de la gendarmerie. C’est grâce à l’intervention de quelques habitants courageux que ce domicile n’a pas été vidé de son contenu.

Les populations n’arrivent pas souvent de riposter face à ces actes barbares. « Nous n’avons pas les moyens d’assurer notre défense. Chaque fois que ces malfrats arrivent, ils tirent en l’air pour nous faire peur », témoigne Julien Evina, un habitant du coin. Le 15 avril dernier, l’épouse d’un Français a été dépouillée de plus de 10 millions F.Cfa. La victime revenait de Nkomo, où elle gère une boutique. Elle a été suivie depuis son lieu de service. C’est à l’entrée du portail que la victime a été immobilisée avant d’être dépouillée. Les malfrats étaient armés de pistolets automatiques et des machettes.

Les populations de cette localité ont toujours en mémoire le traitement affligé la semaine dernière à Paulin, un sexagénaire du coin. La victime était à son domicile lorsque des inconnus y ont fait irruption. Paulin a été ligoté par les malfrats qui ont ensuite vidé son domicile. La victime a aussi été grièvement blessée à l’arme blanche. Les informations recueillies font état de ce que le domicile d’un cadre de la Centrale d’approvisionnement en médicaments (Cename) a subi, il y a deux semaines, le même sort. Les bandits ont réussi à s’enfuir avec de nombreuses bêtes.

Pius Mbarga est le chef traditionnel à la chefferie de 3ème degré de Nsazomo Nkol-anga’a bloc 2. Il affirme que depuis le 21 mars, il a déjà recensé huit cas de braquage. Les malfrats opèrent de jour comme de nuit. Leur principal fief est le lieu-dit Nkol-anga’a école publique. Le chef traditionnel explique que pour l’instant, aucun suspect n’a été appréhendé. D’ailleurs,la police n’est pas intervenue lors des cas de braquage signalés plus haut. Comme le déclare le chef, « Nkol-anga’a est situé presqu’à Yaoundé, mais nous dépendons de l’arrondissement de Mfou, dont le commissariat est situé à une vingtaine de kilomètres.

Nous dépendons également de la brigade de gendarmerie de Nkoabang, située à plus de huit kilomètres de Nkol-anga’a. Cette brigade, à en croire le chef, ne dispose d’aucun véhicule pour intervenir lorsqu’il y a braquage ». Les populations de Nkolanga’a pensent que la création d’une brigade ou d’un commissariat chez eux est une urgence. Le préfet de la Méfou-Afamba a été saisi à ce sujet.

© Le Jour : Prince Nguimbous

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