Des familles dans la rue à Yaoundé
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L’incident s’est produit à la montée du carrefour Anguissa, vendredi dernier.

Cris et pleurs de désolation ont rythmé l’ambiance dans la famille de «papa Roger» vendredi 24 avril 2015. Tout un camp abritant quatre habitations a été réduit en cendres. Il était pratiquement 14h lorsqu’une alerte à l’incendie a été lancée par les premiers témoins qui ont vécu les circonstances du drame. Le principal propriétaire des lieux, retrace le film de la tragédie : « C’est une dame qui passait sur la route qui a aperçu la fumée sortir de l’intérieur. Celle-ci s’accompagnait d’une odeur de brûlé. C’est après ce constat que la dame s’est mise à crier pour informer le voisinage venu aussitôt à la rescousse.»

Ce père de famille en détresse explique : « Le jeune homme qui m’a informé à mon lieu de travail m’a fait savoir que c’est peut-être ma maison qui brûlait. Il n’était pas très sûr. En venant vérifier, j’ai aperçu de loin une fumée qui semblait envelopper une partie des nuages au-dessus du nouveau lycée de Nkolndongo. J’ai cru à un moment donné que c’est cet établissement qui était attaqué. Mais en me rapprochant davantage, j’ai pris acte de la réalité. Mes larmes se sont déchaînées », souligne ce polygame et père d’une trentaine d’enfants et petits-enfants confondus. Tous habitaient la maison qui est partie en fumée. A l’entame des flammes, l’une de ses dulcinées concoctait le repas pour les occupants qui avaient vaqué à leurs tâches quotidiennes. Seul, un nouveau-né de 14 mois dormait paisiblement dans l’un des appartements. Sa mère ne se doutait de rien. Il a toutefois été sauvé des flammes par sa mère.

Tout comme le petit Yvan Kamdem, élève en classe de 5e au lycée de Mimboman qui s’en est sorti sain et sauf. Lui qui se trouvait à l’intérieur de la bâtisse quelques secondes avant l’incident. Plus de 600 mètres carrés, «rasés par un incendie qui aurait pu être stoppé si les soldats du feu de Mimboman étaient arrivés aussitôt que lorsqu’ils ont été saisis », révèle un locataire qui a tout perdu.

«Et quand l’eau est finie, un autre véhicule est arrivé pour vérifier. C’est le troisième qui apporte de l’eau et parvient à calmer le jeu. A zéro pas, les sapeurs-pompiers tardent à réagir. Comment expliquer cela ? » S’interroge notre source qui pointe en même temps un doigt accusateur sur la nouvelle société de distribution d’énergie au Cameroun. « Le problème provient de la lumière. Ce vendredi, nous avons été victimes de plusieurs délestages électriques. C’est au retour de cette lumière, que les cris de détresse ont été entendus», ajoute une autre dame locataire des lieux.

© Source : Mutations

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