Insécurité : Sept personnes enlevées près de Touboro
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Le rapt des rebelles centrafricains a également coûté la vie à trois femmes.

Les populations du village de Mbeng, situé à 65 kilomètres de Touboro, sur l’axe menant à Ngaoundéré, ont vécu une nuit cauchemardesque mercredi dernier. Selon des témoignages des riverains, des hommes lourdement armés et cagoulés, y ont fait irruption aux environs de deux heures du matin. Les assaillants ont assassiné trois femmes, avant d’enlever cinq autres personnes, dont trois garçons. Cette attaque de rebelles centrafricains est une opération de représailles à la suite de l’interpellation la semaine dernière, de deux suspects dans le village de Mbeng.

Les deux hommes, qui ont été conduit à Touboro, puis à Tcholiré où ils sont gardés à vue, sont soupçonnés d’être les relais d’information des réseaux criminels qui sèment la terreur dans cet arrondissement du département du Mayo-Rey. Alertés, les éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir), se sont lancés sans succès, aux trousses des assaillants. Les mêmes forces spéciales, sont rentrées bredouilles de la chasse à l’homme qu’elles avaient engagée la veille, pour retrouver les auteurs d’un autre kidnapping. Les ravisseurs, toujours des rebelles centrafricains armés jusqu’aux dents, ont enlevé sur l’axe Touboro – Mbaiboum, un homme nommé Harouna, ainsi que la fille d’un autre dénommée Alkali. Pour la libération des deux personnes, les ravisseurs réclament 10 millions de Fcfa.

A en croire une autorité locale, « il ne se passe plus trois jours, sans qu’une attaque du genre soit signalée dans ces faubourgs de Touboro, qui constitue en réalité le maillon faible de tout le Mayo-Rey ». Le 21 mars dernier, huit bergers bororos et un adolescent de 17 ans ont été enlevés par des hommes lourdement armés entre les villages Kouman et Ngoumi, situés à 15 kilomètres de la ville de Touboro. Le 19 mars dernier, un groupe de rebelles centrafricains a enlevé neuf bergers et près de 400 bœufs dans la localité de Mbaiboum, non loin de la frontière avec la Rca.

Cette recrudescence de l’insécurité, est la conséquence « d’un relâchement du dispositif sécuritaire de 2006 », renseigne notre interlocuteur. Pour ce dernier, malgré « le maillage du territoire par les forces de sécurité et de défense, l’insécurité fait de la résistance ». Une raison expliquerait cette situation. C’est la collaboration laborieuse entre les autorités administratives et locales. Autrefois très efficace, le dispositif de collecte des informations mis en place par les autorités traditionnelles peine à alimenter en temps utile les forces de défense. Des réunions ont été organisées dans l’urgence pour y remédier sans délai.

© Source : Mutations

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