Des utilisateurs de monnaie apprécient les nouvelles coupures de banque émises par la Béac.

Clarisse Bengono, tenancière de call box au quartier Nlongkak à Yaoundé, affirme que depuis la mise en circulation des nouveaux billets de banque au mois de février dernier, certaines personnes ne se retrouvent toujours pas. Pourtant, les responsables de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, ont largement communiqué sur ces nouvelles coupures de 500F, 1000F, et 2000FCfa, en circulation dans les six Etats de l’espace Cemac. Certaines personnes continuent de penser que ces billets sont faux. Cette tenancière de call box, rencontrée mercredi dernier, raconte une altercation verbale qu’elle a eue récemment avec un client: « Le week-end dernier, un client est  venu chez moi avec un billet de 2000F pour faire un transfert de 1000FCfa. Lorsque je voulais lui remettre sa différence, il l’a ensuite refusée en disant que l’argent n’est jamais plastifié », explique Clarisse.

Beaucoup d’utilisateurs du F.cfa ont déjà une idée de la forme des nouvelles coupures, quelques mois après leur mise en circulation, comme le témoigne le propriétaire d’une quincaillerie au quartier Nlongkak. « Ces billets semblent se diviser en trois, parce que j’observe sur chaque côté un plastique, avec un papier au milieu », affirme le propriétaire de la quincaillerie. Cet homme reçoit chaque jour plusieurs billets sous cette forme. Mais il dit être au courant que ce ne sont pas de faux billets contrairement à ce que certains pensent. Pour ne pas tomber au piège, il dispose d’un appareil pour détecter les faux billets.

Rodrigue Tchoffo, boutiquier au quartier Nlongkak à Yaoundé, affirme avoir détecté entre février et mars dernier plus de 200 faux billets sur les nouvelles coupures émises par la Béac. Avant, il en détectait environ une dizaine par mois. Hier, dans une agence d’Express Union au quartier Elig-Essono, quelques faux billets de 2000F.Cfa, perforés sont visibles au niveau du guichet. Rendu ce 23 avril au siège de la Béac à Yaoundé, pour avoir plus d’explications, un responsable nous conseille de relire une interview du chef de service monétaire à la direction nationale de la Béac, publiée il y a quelques jours dans le quotidien national bilingue Cameroon tribune, journal dans lequel Paul Njock Njock affirme :

« Ces billets font l’objet de test de circulation pour apprécier leur résistance. L’objectif principal c’est qu’ils circulent et qu’ils ne soient pas retenus longtemps par les usagers. L’autre impératif, c’est que les banques ne les retiennent pas non plus, afin qu’on puisse les réacheminer à la Beac. Et c’est à l’issue de ce test qu’on dira s’il faut poursuivre l’opération et quel montant il faudra augmenter, selon les besoins économiques».