Mardi 14 avril dernier, la visite de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie au musée national s’est écourtée. Michaëlle Jean, en compagnie d’un aréopage de personnalités venait de visiter une salle au 1er étage du vieil édifice.Elle se dirigeait vers la salle Savorgnan de Brazza où est exposée une fresque géante offerte au musée national par un couple demécènes quand le service du protocole de la présidence de la République du Cameroun et le sien se sont aperçus qu’une énorme volute de fumée avait envahi cette salle. La secrétaire générale s’est vue pousser vers la sortie.

Elle est partie des lieux une vingtaine de minutes après son arrivée. Pourtant sa visite aux antiquités et objets d’arts camerounais devait durer une heure. Des habitués du musée national se souviennent que ce n’est pas le premier départ de feu dans cet édifice. Au mois de novembre 2014, le feu s’était déclaré dans la salle prévue pour les expositions des Abbia. C’était à l’aile gauche du 1er étage du bâtiment. Les secours accourus ont découvert un climatiseur en flammes. Selon des experts que les responsables dumusée national ont consultés, les installations électriques de cette bâtisse datent d’au moins 60 ans et sont arrivées à vétusté.

Ils ont conseillé qu’elles soient refaites de fond en comble. Seulement, entre arguments d’insolvabilité de l’Etat et soupçons de sorcellerie, les responsables dumusée national n’ont pas fait suite à leurs observations. Or, selon des sources bien introduites les oeuvres exposées au musée national n’ont pas toutes été payées et certaines sont d’une valeur inestimable.