Cameroun: Une PME fermée à Bangoua au nom de la tradition
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Depuis le 19 février 2015, Etablissement Major et Fils situé au Carrefour «Va dire» à Bangoua n’a pas ouvert ses portes, frappé d’un interdit traditionnel. Quand le promoteur, notable de son état s’est rendu à la chefferie pour s’enquérir de la situation, sa moto a été confisquée.

Tout est parti d’un ménage difficile entre ce notable et sa copine. De leur union informelle sont nés cinq enfants. La femme a porté ses problèmes de ménage à la chefferie. Son homme qui n’a pas répondu à la convocation de Sa Majesté dit n’avoir pas reçu la convocation.

Le chef a été informé par ses envoyés que le notable a bien reçu la convocation royale et qu’il l’a déchirée.

Il a envoyé frapper d’interdit ses activités par un acte traditionnel consistant à la plantation d’un fétiche royal sur son site de travail. Cette mesure reste en vigueur tant que le Chef n’a pas fait enlever le fétiche.

Après l’interdiction royale, le notable s’est rendu à la chefferie et Sa Majesté lui a demandé d’épouser sa conjointe avant tout. Les deux concubins ne semblent pas trouver un terrain d’entente pour le mariage coutumier et civil.

Le chef reproche à son notable entre autres la maltraitance régulière sur sa enjointe, la dernière ayant entraîné une hospitalisation de deux semaines sans aucune assistance médicale de sa part.

La confiscation de la moto et l’interdiction de l’activité du promoteur ont-elles un rapport avec l’objet du conflit?

Ets Major et Fils est l’une des rares PME spécialisées dans les matériaux de construction qui marchait encore à Bangoua depuis la fermeture il y a longtemps de l’unique quincaillerie dont les locaux abritent aujourd’hui le poste de gendarmerie.

Il vendait les produits de carrière (sable,gravier et pierres), fabriquait et vendait des agglomérés (parpaings, hourdis et autres)et livrait les chantiers.

Que vont devenir ceux qui gagnaient leur vie en se débrouillant dans cette PME et qui assumera les conséquences de l’interdiction traditionnelle qui frappe ce promoteur, plombe ses activités et freine le développement du village ?

© Le Petit Piment n°187 : Tefapla

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