Processus électoral : Le Nigeria peut-il servir de modèle aux autres pays ?
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NIGÉRIA :: Processus électoral : Le Nigeria peut-il servir de modèle aux autres pays ?

Le président en exercice de la Cédéao a formulé  le vœu que le Nigeria serve de modèle aux quatre autres membres de l’Organisation qui doivent organiser des élections cette année.

Malgré l’insécurité liée à la menace de la secte islamiste Boko Haram, malgré les retards dans l’acheminement  du matériel électoral dans certaines régions du Nigeria, malgré des couacs dans l’utilisation des nouvelles machines devant lire les cartes biométriques, les processus d’accréditation (identification biométrique des électeurs), de vote et du comptage des bulletins ont été transparents, selon l’Union africaine (Ua). Il y a eu une réelle amélioration du processus électoral par rapport aux élections de 2011 au Nigeria. Pour la première fois, les électeurs étaient identifiés par des lecteurs d'empreintes digitales censés prévenir les fraudes. Outre leur président de la République, les 69 millions d'inscrits votaient le week-end pour élire les 109 sénateurs et les 360 députés nigérians.

Eviter les discours de haine

Le président en exercice de le Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et chef de l’Etat du Ghana John Dramani Mahama a lancé un appel pour des élections libres, justes et crédibles au Nigeria. John Dramani Mahama a été reçu et s’est entretenu avec son homologue nigérian Goodluck Jonathan dans le salon présidentiel de l’aéroport international Nnam di-Azikiwe. Pour  John Dramani Mahama : «la sécurité et la sureté du Nigeria, c’est la sécurité et la sureté de toute notre région (…) Le Nigeria n’est pas seulement un membre important de la Cédéao, mais aussi la plus grande économie et la nation la plus peuplée d’Afrique», a déclaré le chef de l’Etat ghanéen qui prône de élections  pacifiques. Ce dernier a aussi rencontré le président de la Commission électorale nationale indépendante (Inec) le Pr Attahiru Jega. C’était dans un grand hôtel d’Abuja.    

Le Pr Attahiru Jega  a promis que ces élections générales nigérianes seront mieux organisées que toutes les précédentes. John Dramani Mahama a enfin rencontré Muhammadu Buhari du Congrès progressiste (Apc) avant d’exhorter  les partis politiques et leurs candidats à respecter le pacte de paix qu’ils ont conclu. Il a aussi souligné que la Cédeao a déployé au Nigeria une mission  d’observation à long terme qui «continuera à  suivre la situation et à soutenir le Nigeria en vue de s’assurer que le processus électoral soit libre, juste crédible et transparent». Le président en exercice de la Cédéao a formulé voeu que le Nigeria serve de modèle aux quatre autres membres de l’Organisation qui doivent organiser des élections cette année. Il s’agit respectivement du Togo de Faure Gnassingbé candidat à sa succession, de la Guinée de d’Alpha Condé  candidat également à sa succession, de la Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara qui est aussi candidat à  sa succession.

Recours  aux moyens légaux

Il s’agit aussi du Burkina Faso dont la transition doit déboucher sur de élections démocratiques. Dans la délégation du président ghanéen figurait le président de la Commission de la Cédéao Kadré Désiré Ouédraogo qui a mis l’accent sur «la nécessité pour tous les acteurs politiques à éviter les discours de haine ou tout acte susceptible d’engendrer la violence». Il y a ait aussi le Vice-président de cette Commission Dr Toga Gayewea Mc Intosh, le commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de la Cédéao Salamatu Husseini Suleiman et du directeur des affaires politiques de la Commission Dr Rémi Ajibewa. Avant de quitter le Nigeria, John Dramani Mahama avait reçu le représentant et chef du bureau des Nations unies en Afrique de l’Ouest Dr Mohamed Ibn Chambas,.

Il avait aussi reçu le chef de la mission d’observation électorale de l’Union africaine au Nigeria, l’ancien président libérien Amos Sawyer et le chef des observateurs du Commonwealth l’ancien président du Malawi, Bakili Muluzi. Le Dr Christopher  Fomunyoh du National democratic Institute for international affairs (Ndi) au Nigeria, s’est dit satisfait du déroulement du scrutin et souhaite que les résultats soient publiés assez rapidement : «Je crois que c’est dans l’intérêt du Nigeria que les résultats soient connus assez rapidement pour ne pas créer une psychose; pour ne pas laisser prospérer des rumeurs comme quoi un parti politique ou un autre soit en train de vouloir influencer les résultats qui seront annoncés par la Commission électorale», a-t-il déclaré. L'Union africaine (Ua) a appelé à recourir «aux moyens légaux existants» au cas où il y aurait contestation des résultats.

© La Nouvelle Expression : Edmond Kamguia K.

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