Depuis 2012, les élèves de la 51e promotion de l’Ecole normale supérieure de Yaoundé, déversés sur le terrain, son toujours sans salaire pour la plupart.

Ceux qui sont pourtant sortis par la suite, sont déjà pris en solde. Alors que les uns touchent entièrement leur salaire, d’autres n’en  perçoivent  que la moitié. Sans que l’on comprenne un tel critère de discrimination. Ils sont pourtant affectés dans les coins les plus reculés de la République. Et depuis bientôt trois ans, on attend d’eux qu’ils forment les jeunes camerounais à l’émergence en 2035. D’après la réglementation en vigueur, il est acquis que ces  bleus de la fonction publique doivent être automatiquement intégrés, dès leur sortie de l’école.

Voilà des hommes et femmes affamés et frustrés de qui la République attend des résultats en fin d’année. Il a fallu qu’ils menacent de venir  se rouler dans la poussière devant son bureau au ministère, afin qu’il se rappelle qu’ils existent dans ses effectifs.