L'insécurité persiste dans les taxis
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La complicité des chauffeurs est parfois évoquée, même s’ils sont souvent aussi victimes.

Christopher Nforyu, commerçant, résidant à Bamenda dans le Nord-Ouest, a rallié Yaoundé dans la nuit du 11 au 12 mars dernier pour y effectuer des achats. A sa descente du bus à 5h du matin, au niveau du carrefour Biyem-Assi, il a embarqué dans un taxi à bord duquel se trouvaient deux autres passagers, en indiquant au chauffeur qu’il souhaitait se rendre au quartier Essos. Il était loin de s’imaginer que les occupants du véhicule et le chauffeur ne sont que des voleurs. Chemin faisant, le conducteur prétexte vouloir laisser l’un des passagers au quartier Ngousso et sollicite l’indulgence de Christopher Nforyu. Celui-ci acquiescera sans rechigner. Sauf que rendu à ce lieu, le commerçant se verra dépouiller de la somme de 300.000 F qu’il portait sur lui et sera par la même occasion jeté dans la rue.

Des scènes comme celle vécue par Christopher Nforyu sont régulièrement rapportées par des chaînes de radio de la place. Gisèle Mendomo, vendeuse de beignets au marché Mokolo, a, elle aussi, été victime, il y a deux semaines, d’un acte similaire. Sauf que pour son cas spécifique, pour n’avoir pas voulu se laisser influencer par ses agresseurs, elle s’en est sortie avec des blessures graves.

Toutefois, même si dans certains cas, les chauffeurs de taxis sont considérés comme complices, il n’en demeure pas moins vrai qu’ils sont très souvent la proie de ces agresseurs. Didier Guillabert est chauffeur de taxi. Il confie avoir fait les frais de ces hommes sans foi ni loi qui lui avaient volé son véhicule. Il n’a pu le retrouver que grâce à l’intervention des forces de maintien de l’ordre. « Mes agresseurs m’avaient pris en course au Rond-point Nlongkak et m’avaient demandé de les conduire du côté de Nkolbisson. Peu avant la destination, ils m’ont enjoint de me garer sur le côté de la route.

Ils m’ont obligé de descendre du véhicule me menaçant avec un poignard. Ils m’ont, par la suite, attaché et sont allés m’abandonner dans un champ à quelques kilomètres de là et ont disparu avec mon taxi. Heureusement pour moi car, après avoir porté plainte à la gendarmerie d’Okola, j’ai été contacté quelques jours plus tard, et c’est ainsi que je suis rentré en possession de mon taxi», explique-t-il. Des histoires qui prouvent bien que personne n’est à l’abri d’une agression dans les taxis, même pas les chauffeurs.

© Cameroon Tribune : Jeanine FANKAM

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