Elig-Edzoa : Une jungle au coeur de la ville
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Ce quartier de la capitale politique enregistre au quotidien de nombreux cas d’agression et vol.

L’insécurité va grandissante au quartier Elig-Edzoa à Yaoundé. Mercredi dernier aux environs de 19h, des cas de vol avortés ont été signalés aux éléments des forces de l’ordre, chargés de diriger la circulation routière au niveau de la station Mrs. La pluie qui s’est abattue cet après-midi-là a provoqué comme d’habitude des embouteillages à certains coins de la ville, dont le carrefour Elig-Edzoa. Cette situation a ainsi provoqué des longues files d’attente.

Aurélie, une dame au volant de sa voiture, a failli être victime des malfrats. Cette jeune dame coincée dans une mare d’eau à cause des bouchons, a été effrayée par un malfrat. L’agresseur s’est précipité sur la portière droite du véhicule. La portière, bloquée, n’a pas pu s’ouvrir. L’agresseur n’ayant pas réussi son coup, il a préféré aller se réfugier dans les maisons situées en contrebas de la route. Aurélie est allée se garer au niveau de la station Mrs, avant de raconter aux policiers ce qui lui est arrivé.

Si Aurélie a échappé aux malfrats, ce n’est pas le cas pour une autre dame dont nous n’avons pas pu avoir le nom. Assise dans sa Mercedes, la dame a été surprise vers 19h45 par un autre bourreau. Le malfrat en question a ouvert la portière et s’est immédiatement emparé d’un plastique qui contenait du pain, avant de prendre la fuite.

30 plaintes par semaine

Comme le témoigne un inspecteur de police, « les malfrats font semblant de marcher sur le trottoir, lorsqu’ils constatent que vous êtes concentré sur le volant, ils se jettent sur votre portière. Ils envoient directement la main et soutirent tout ce qui se trouve sur le siège. Les malfrats ciblent beaucoup plus les femmes parce qu’ils savent que les femmes ont l’habitude de laisser les sacs à main au niveau du siège droit. Nous recevons chaque semaine plus de 30 plaignants ». Le policier raconte le cas d’une dame qui a perdu son sac le mois de janvier dernier avec une somme de 450.000F.CFA.

D’après une tenancière de call box, vivre au quartier Elig-Edzoa devient de plus en plus difficile « Vous êtes en insécurité à toute heure dans ce quartier. Les clients font l’objet d’agressions dans les taxis, les piétons se font arracher les téléphones portables et leurs sacs. La semaine dernière, une jeune fille a été agressée par un groupe de fumeurs de chanvre indien. Les malfrats ont arraché plus de 50.000 F.Cfa à cette fille qui est restée sans argent de taxi », témoigne Viviane. « Les malfrats qui opèrent ici ont des complices partout.

La majorité des gens qui vivent ici les connaissent. Lorsqu’on vous agresse, ne perdez pas votre temps à crier, allez vous plaindre directement à la police. La promiscuité de ce quartier est à l’origine de ce que nous vivons. Parfois un malfrat arrache le sac de quelqu’un et vient entrer dans votre maison. Si vous tentez de le dénoncer, ses complices vous abattent. Il faut installer un commissariat dans ce quartier », explique un habitant.

© Le Jour : Prince Nguimbous

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