Transports interurbains : Les agences de voyages s’érigent en marché
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Certains commerçants ont fait de ces lieux, une véritable plateforme  de vente  de leurs marchandises.

Il est environ midi ce lundi 23 mars 2015 à l’agence Buca voyages de Douala. Entre vrombissements de moteurs et cris à tue-tête, la salle d’attente est devenue un véritable marché populaire. Comme ses pairs, Alain n’hésite pas à aguicher les voyageurs avec ses montres. Il  y va d’ailleurs de son verbe, soutirant au passage quelques billets aux clients intéressés. Ici, l’accès est interdit aux marchands ambulants. D’ailleurs, des vigiles y veillent. Curieusement, Alain un revendeur ambulant de montres s’y trouve pourtant.

D’après des informations, il est au service du responsable de cette agence, qui possède plusieurs commerces logés ici. Parmi lesquels, un prêt-à-porter ornant l’une des entrées de cette agence, qui lui sert parfois de lieu de réception, son bureau étant occupé. «Les vendeurs qui sont à l’intérieur travaillent pour le chef d’agence», déclare Alain le revendeur ambulant. «Même les «call-boxeuses»  présentes ici travaillent pour lui », précise-t-il.

D’après notre source, les plus gros commerces présents ici appartiennent au directeur général, et le reste au chef d’agence.

Exerçant dans cette agence depuis un an environ, Alain estime que cette activité ne rapporte pas assez. Mais avec le mystère qu’il entretient  autour de ses gains, il y a lieu de croire que cela nourrit son homme. Car, pour un article vendu à 2 000 Fcfa au marché, il arrive à en obtenir 4 000Fcfa. Surtout qu’il ne souffre d’aucune concurrence.

Seulement, ce n’est pas un long fleuve tranquille. Car, le boulot ici peut s’arrêter à tout moment. «C’est une entreprise familiale. Donc n’importe qui peut se lever un matin et vous expulser». Un risque que les marchands ne connaissent pas dans d’autres agences.

A Finexs Voyages, l’ambiance est presque la même. Une longue file d’attente jonche la cour ensoleillée. Les clients en profitent pour jeter un œil sur une montre, un t-shirt ou une casquette qui passe par là. Ici seuls les étals fixes font l’objet d’une location. Les ambulants eux, ne sont pas inquiétés.

Dans les bus,  c’est une autre forme  de commerce qui  se déroule. Pendant que le voyage se poursuit, celui qui a embarqué à bord du car de transport comme les autres voyageurs écoulent à grand renfort de publicité sa marchandise. Les naturopathes se recrutent ici en nombre important.  Ce vendeur qui descend à une station du trajet, reprend aussitôt un autre car de transport mais en sens inverse. Le temps de vendre des médicaments qui soignent mille et une maladies. D’après des témoignages, ceux-ci passent généralement des accords avec le chauffeur. Certainement pécuniaire. «Ils sont fréquents sur l’axe Douala Yaoundé», lance un passager.

Dans ces agences, responsables et chauffeurs n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

© La Nouvelle Expression : Aubin-Stève Medou

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