Nord-ouest : 150 faux cachets administratifs saisis
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Ils étaient censés appartenir aux différents ministères et à certaines administrations publiques. Erreur.

Tout part de l’interpellation du nommé Achu Julius en possession de plus de 150 faux cachets, représentant les différents ministères et les fonctionnaires liés aux marchés publics dans la région du Nord-Ouest.

Selon des sources de la légion de gendarmerie  du Nord-Ouest où Achu est détenu pour  besoin d’enquête,  il  s’agit d’un vaste réseau impliquant des personnes à des postes clés dans la région. Les responsables de l'enquête ont déclaré aux médias que les cachets contrefaits ont été utilisés dans la délivrance des certificats de dédouanement,  les services de la fiscalité, les documents à la  Caisse nationale de prévoyance sociale, et autres  dans les services de certains hauts fonctionnaires du gouvernement. Ce réseau de faux  d’après nos sources, a  fait perdre à l’État des sommes colossales. Achu a dit aux enquêteurs qu'il ne travaillait pas seul, mais qu’il  était plutôt un employé. A cet effet, il a révélé que le patron de ce réseau était  un  certain Eric Ndikum, de regrettée mémoire,  ancien président de la section  de l’Ojrdpc (organisation de jeunes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais) de Santa. Seulement, après son décès Achu a décidé de continuer avec leur entreprise.

Les complices dans l’ombre

Sans donner les  noms de tous ses complices,  une source indique qu'un ancien Trésorier Payeur Général de la région du  Nord-Ouest  était au courant des activités de la bande à Achu, longtemps avant qu'il ne soit arrêté. Malheureusement, précise nos sources, le dit fonctionnaire n'a rien fait pour  dénoncer le fraudeur. Un journal paraissant à Bamenda a écrit dans ses colonnes : «nous avons  Contacté par téléphone le dit trésorier payeur, qui a refusé de   commenter les allégations portées contre lui»,  mais ce fonctionnaire,  poursuit le journal dit «qu'il avait longtemps conseillé Achu de mettre un terme à son entreprise de fraude, mais qu'il n'a pas écouté… ».

Au moment de son interpellation, Achu julius, le présumé faussaire, était en possession des reçus de l’argent perçus par Express Union provenant   de certains entrepreneurs, de certains délégués départementaux des marchés publics, maires et autres responsables. Egalement en sa possession, des documents de certains entrepreneurs en attente d'être traités.  Une source proche de l'enquête a déclaré que tous ces documents trouvés vont permettre de convoquer ces entrepreneurs pour interrogation. Achu a également révélé qu'il était le propriétaire de quatre entreprises, notamment les Ets Achu and Sons, Ets Atang and Sons, Check and Sons et Juh Atang and Sons.  

Le ministre instruit une enquête

Compte tenu de la gravité de la fraude, nos sources indiquent que  le ministre des marchés publics, Abba Sadou, a dépêché une équipe d'enquêteurs dans la région. La nouvelle de l'arrivée de l'équipe a provoqué une onde  de choc  dans la région.  Certains fonctionnaires ont commencé  à dévoiler que  leurs signatures ont été imitées et nombres de leurs documents de  bureaux ont été contrefaits par des mais expertes et invisibles.

© La Nouvelle Expression : Frederic Takang

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