"Selon une source très proche du dossier, la Fécafoot via son président du comité de normalisation, aurait remis à la délégation la somme de 400 millions de FCFA en espèces sonnantes et trébuchantes pour « faire le boulot » auprès de la Fifa et revenir avec le maintien de Joseph Owona et la mise sous le boisseau des sentences du TAS". Telle est la curieuse révélation faite ce jour par nos confrères du journal en ligne mboafootball.

Un deal à coups de millions

Chaque semaine un sujet vient marquer en bien ou en mal l´actualité au Cameroun. On peut citer à la pelle, la marche contre Boko Haram organisée un certain 28 février 2015,le site de la présidence de la république du Cameroun et l´affaire du photomontage, les articles du journal Le Monde sur la santé du couple présidentiel, les obsèques officielles de Francoise Foning, la liste de 20, puis 23 lions indomptables sélectionnés pour deux matches amicaux en Asie, les déboires des équipes nationales jeunes au Niger et au Zimbabwe. La tradition pourrait encore être respectée avec ce qu´on pourrait désormais appeler le "scandale de Zurich".

En effet, dans un article intitulé "Fecafoot : 400 millions FCFA pour la mission Motazé !!!", notre confrère René Mouandjo, généralement bien informé, indique que "selon une source très proche du dossier, la Fécafoot via son président du comité de normalisation, aurait remis à la délégation la somme de 400 millions de FCFA en espèces sonnantes et trébuchantes pour « faire le boulot » auprès de la Fifa et revenir avec le maintien de Joseph Owona et la mise sous le boisseau des sentences du TAS".

Cette délégation, faut-il le rappeler était composée de Louis Paul Motaze (chef de mission), Adoum Garoua (Minsep), Ndongo Ndongo Kom Didier (Primature), Alioum Alhadji Hamadou (Sénat) et Tombi à Roko (SG Fecafoot).

Mais le malin éminent juriste de droit public ne va pas jouer le jeu jusqu´au bout puisque profitant du fait que le chef de la mission camerounaise à Zurich, Louis Paul Motaze, ait choisi de prolonger son séjour en Europe, Joseph Owona, malgré l´interdiction de ce dernier, en profitera pour rendre publique la lettre de Jerôme Wackle, le secrétaire général de la Fifa dans laquelle il affirme que le Cameroun s´est engagé à  modifier certaines dispositions de la loi N°2011/018 du 15 juillet 2011 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives afin de les rendre conformes á celles de la fecafoot et de la Fifa.

"C’est sans doute la raison pour laquelle lorsque la lettre de Valcke a été envoyée au chef de mission qui se trouvait encore en Europe, celui-ci a appelé le président du Comité de normalisation pour lui demander de ne pas la rendre publique, conscient que son jeu serait découvert et que cela pourrait lui porter préjudice, lui l’un des hommes de confiance du Chef de l’Etat. Une doléance qui ne trouvera pas l’écho escompté auprès de Joseph Owona qui va s’empresser de « mettre cette lettre dehors », l’agitant comme une victoire acquise de haute lutte, même si pour cela il a fallu ridiculiser les institutions de l’Etat comme cela a été le cas", révèle René Mounadjo dans ledit article.

Si par extraordinaire ces informations d´une haute gravité sont vraies, elles sont assimilables á de la haute trahison et méritent que les organes chargés de lutter contre corruption se mettent rapidement en branle.

Vendre son pays pour 400 millions de FCFA ! Ce n´est qu´au Cameroun qu´on voit cela. En attendant, cette histoire, vraie ou fausse, va constituer le menu des débats sur tous les plateaux de télévisions et de radios en  cette fin de semaine. Tendons seulement nos oreilles pour connaitre la suite.