Des otages libérés à Belel, des suspects aux arrêts
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Les derniers ont été enlevés le 5 mars 2015 et ont passé neuf jours de captivité.

C’est peut-être la fin du cauchemar des populations de l’arrondissement de Belel qui, depuis plus d’un  an vivent dans une anxiété et une peur permanentes. Des preneurs d’otages y ont élu domicile, enlevant des éleveurs de bovins ou leurs proches pour réclamer des millions de Fcfa de rançon, toujours payés pour obtenir libération. «L’oeil du Sahel» dans ses précédentes éditions attirait déjà l’attention sur la dangerosité et l’ampleur de la situation.

Une situation qui menaçait sérieusement l’économie locale. Mais depuis la semaine dernière, il y a une lueur d’espoir. Cinq personnes suspectées d’être des complices des ravisseurs ont été interpellées et gardées à Ngaoundéré où une enquête est ouverte. Comment en est-on arrivé à mettre la main sur ces bandits ? En fait, le 15 mars dernier, l’armée a déployé un hélicoptère dans la zone. «Il volait à basse altitude. A certains endroits, les militaires descendaient», relate un habitant de la zone. Selon nos sources, il y avait également des troupes à terre. Les ravisseurs qui étaient cachés avec leurs otages dans cette brousse touffue prennent peur, fuient et abandonnent les otages.

Ces derniers détenus loin de chez eux, se débrouillent à retrouver le long chemin. Ils ont en 48 heures à peine, retrouvé leurs familles. «Ils sont rentrés fatigués. Ils ont dit que leurs ravisseurs ont eu trop peur quand ils ont été repérés par l’armée», explique une source proche de l’un des otages. Les derniers à avoir été enlevés à Troua le 5 mars 2015 ont aussi été relâchés. Après cette libération, les forces de défense et de sécurité ont ouvert une enquête qui commence à donner des résultats. Cinq suspects sont actuellement aux arrêts. Deux ont été arrêtés à Tello, un village de l’arrondissement de Belel qui a la particularité d’avoir sur ses terres le plus grand marché à bétail de la région.

Des milliers de têtes sont vendues ici chaque mardi. Les deux suspects arrêtés, un certain Mamoudou et son frère, seraient les informateurs des preneurs d’otages. L’exploitation de leurs téléphones portables a conduit à l’interpellation, le 17 mars, de trois autres complices. L’enquête ouverte va déterminer leur niveau d’implication, mais permettra aussi de voir clair sur ce banditisme. A Belel, ce déploiement de l’armée va se pérenniser pour assurer la sécurité des populations et de leurs biens. Parce que, si les actes perpétrés dans les zones de Bakari Bata et autres sont peut-être compréhensible en raison de la situation en RCA voisine, les prises d’otages à Tourningal ou à Troua, plus à l’intérieur, inquiètent.

«Les ravisseurs se moquaient de nous. Ils disaient que nous sommes abandonnés», témoigne un ex–otage. Conséquence : des éleveurs de plusieurs localités telles Cink après avoir tout perdu s’étaient déaj s’installé à Ngaoundéré avec femmes et enfants.

© L’Oeil du Sahel : A. D.

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