Congo-Brazzaville : Constitution, Sassou Nguesso dans la ligne de mire de l’OIF
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Congo-Brazzaville : Constitution, Sassou Nguesso dans la ligne de mire de l’OIF

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) vient d’annoncer la suspension du Congo-Brazzaville de l’institution au cas où le président Denis Sassou Nguesso au pouvoir depuis bientôt 26 ans s’entêtait à changer la constitution (révision, modification ou changement) pour se porter encore candidat en 2016.

Cette position a été officialisée le 22 mars 2015 par le nouveau secrétaire général de l’OIF, la canadienne Michaëlle Jean lors d’une entrevue accordée au média français Radio France Internationale (RFI).

Cette  déclaration de l’actuel numéro un  de la Francophonie  tombe au moment où un Front républicain vient de rendre public un « Mémorandum sur la gouvernance de la présidentielle 2016.»

A destination du président congolais Denis Sassou Nguesso, le mémorandum qui a été cuisiné par le Font républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique en 2016 », en abrégé  FROCAD et qui a été créé le 15 janvier 2015 à Brazzaville arrive « au moment où l’environnement politique africain subit des mutations profondes. »

A la base de ces mutations, selon les auteurs, demeure la volonté inébranlable des populations d’arriver à bout des régimes dictatoriaux par la promotion des valeurs universelles de la démocratie, dans le but de garantir à tous les citoyens la liberté, la justice, l’égalité devant la loi.

« En effet, la loi qui normalise le vivre ensemble et impose son application sans distinction aucune confère aux citoyens le droit de participer à la gestion de la Nation, et subordonne les intérêts personnels à ceux de la collectivité tout en assurant la répartition équitable des fruits de la croissance économique », souligne le mémorandum. « (…) De nos jours, la situation politique nationale est caractérisée particulièrement par la volonté du président de la république actuel, parvenu en fin de son deuxième et dernier mandat de changer de constitution pour briguer un 3ème mandat. Cette demande illégale à suscité plusieurs réactions de la aprt des partis politiques et de la la société civile dont l’une des plus remarquables est le message des évêques du Congo qui met un accent particulier sur la sauvegarde de la paix, la nécessité de réaliser l’alternance démocratique et enfin l’obligation par tous les acteurs de la démocratie de veiller à la mise en place d’une bonne gouvernance électorale pour une élection libre, démocratique, transparente et équitable en 2016 et pour toutes les échéances à venir (…) », poursuit les auteurs.

Et de rappeler : « A titre d’illustration, à l’occasion des sommet des Chefs d’Etat convoqués à l’Elysée (France) en août 2013 et à Washington (USA) en août 2014,du sommet de la Francophonie tenu à Dakar en 2014 et du Sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine de 2015, beaucoup d’éminentes personnalités dont le président Barack Obama des USA, le président François Hollande de la France et Monsieur Ban Ki Moon, Secrétaire général de l’ONU ainsi que les organisations internationales comme l’Union Européenne ont condamné sévèrement toute tentative de tripatouillage  des constitutions et toute obstruction à l’alternance démocratique. »

Pour conclure, le FROCAD  entend faire siennes les exigences contenues dans le mémorandum de l’opposition congolaise de 1997 et proclame que pour promouvoir l’organisation d’une élection libre, transparente et équitable en juillet 2016, il faut entre autres : convoquer avant la fin de mars 2015 un vrai dialogue politique nationale, abroger le cadre juridique en vigueur en matière d’élection au Congo, adopter une nouvelle loi électorale, mettre en place une nouvelle commission électorale réellement indépendante, réaliser d’accord partie un recensement administratif spécial, adopter en urgence un chronogramme opérationnel détaillé, refondre le fichier électoral, règlementer le financement public de la campagne électorale, garantir un accès équitable aux médias, garantir la libre circulation de tous les acteurs politiques sur toute l’étendue du territoire national, garantir la liberté d’expression, garantir la liberté de profession de journaliste.

M Sassou Nguesso pliera-t-il ? Affaire à suivre…

© Source : africa-info.org

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