IRICGATE : Le Grand-Nord, bouc-émissaire de Fame Ndongo
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Le scandale jette un sérieux doute sur l’organisation des concours au Cameroun.

Depuis le déclenchement de ce qu’on peut appeler Iricgate, jacques Fame Ndongo avait opté pour le silence. On en était à cette posture propre à notre gouvernement que le ministre s’est fendu d’un communiqué le samedi 07 mars 2015, rompant ainsi son silence assourdissant. Un long communiqué où en réalité, il dénie à quatre régions (dont deux du Septentrion) la capacité de pouvoir compétir avec leurs frères et soeurs d’autres régions sur la base de la méritocratie. Le Minesup déclare par exemple que sur les 15 admis sur la première liste, il n’y avait pas de ressortissants du Nord, de l’Adamaoua, de l’Est et du Nord–Ouest.

Dans un curieux raisonnement, il affirme qu’en sus du mérite académique, il faut aussi un mérite régional. «C’est une insulte pour les Nordistes. Il le fait toujours, Fame Ndongo. Il fait des erreurs pour montrer que les ressortissants du Grand Nord ne peuvent être admis dans les grandes écoles que sur la base du favoritisme. Il oublie que de tout temps, il y a eu dans cette filière des étudiants issus du Septentrion qui brillent sur le plan académique», explique Abdourahman, une élite du Nord à Yaoundé.

Mais au fait que s’est-il passé ?

Le 27 février 2015, à la suite d’un concours organisé dans cette école, le ministre de l’Enseignement supérieur a rendu public les résultats où 15 candidats classés par ordre de mérite au cycle de master filière diplomatie étaient déclarés définitivement admis. Contre toute attente, le samedi 28 février 2015, une seconde liste est rendue publique avec 15 admis. Mais dans celle-ci, 6 noms de la première liste ont disparu pour laisser place à six nouveaux noms. L’opinion s’émeut.

Le Minesup se tasse pendant une semaine, puis pan, le bouc-émissaire est trouvé. L’équilibre régional. Hélas pour la «créature du Renouveau», les explications de Fame Ndongo ne tiennent pas la route parce qu’une étudiante déclarée admise et classée deuxième sur la première liste s’est retrouvée malencontreusement éjectée de la seconde. Sur ce point, le Minesup n’a pas pu se défendre dans son communiqué, préférant jeter l’anathème sur les membres du jury, pourtant constitué d’éminents enseignants à la réputation établie. Il en est ainsi de Emmanuel Pondi par exemple. Ou même de Minkoa Shé.

© L’Oeil du Sahel : A.D

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