Les défenseurs des gays, lesbiennes et bisexuels dénoncent le climat délétère au Cameroun.
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Les défenseurs des gays, lesbiennes et bisexuels dénoncent le climat délétère au Cameroun. :: CAMEROON

Au Cameroun, ceux qui défendent les droits humains de personnes LGBTI « Personnes  Lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées » sont victimes de la complaisance de ceux qui sont sensés garantir le respect de leurs droits et leur sécurité. C’est ce qui ressort du rapport intitulé « Les défenseurs des droits des personnes LGBTI confrontés à l’homophobie et la violence » Pour ce rapport commandé par la Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme « FIDH », l’Organisation Mondiale Contre la Torture « OMC », auxquelles s’est ajouté Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale « REDHAC », le tableau est plutôt sombre « Le Cameroun se distingue comme comptant un nombre très élevé de personnes poursuivies condamnées et emprisonnées pour des relations consenties entre personnes de même sexe ». Au sujet d’Eric Ohana Lembembe, journaliste et homosexuel mort dans des circonstances encore non élucidées, le rapport dénonce une enquête bâclée et des irrégularités de procédure. Bien plus, les défenseurs des droits humains des personnes LGBTI ne sont pas épargnés ; la justice avalise la répression des défenseurs LGBTI.

Et pourtant, la loi c’est la loi. Il faut la respecter.

Pour pertinentes qu’elles soient, les conclusions de ce rapport et la montée de l’homophobie supposée ou vraie au Cameroun nécessitent une réflexion de la part des pouvoirs publics. Sur le sujet, une levée de bouclier est perceptible au sein des populations Camerounaises notamment depuis la publication par la presse des listes des homosexuels parmi ceux qui nous gouvernent. Des thèses les unes contradictoires aux autres s’affrontent. Si la culture Africaine n’est pas adaptée à l’homosexualité, son hospitalité l’éloigne de toute idée d’homophobie. Seulement, « on connait des cas ou  on a chassé une personne du village pour comportement contraires aux coutumes » affirme un patriarche. Au demeurant, dans le cadre d’un Etat moderne, si tant il est vraie qu’il ya une menace réelle sur la cohésion sociale par l’exclusion des minorités sexuelles constituées des gays lesbiennes et autres comme l’indique le rapport, il serait opportun de recourir au referendum sur l’adoption ou non de l’homosexualité. A coup sur, le peuple souverain tranchera. Bien plus, on reconnait des droits fondamentaux de l’homme comme manger, boire et faire l’amour « pour personnes de sexes différents ». Dans son cas, l’homosexualité est il un droit de l’homme ? En attendant,  au Cameroun, est punit d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 20 000 à 200 000 Cfa toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe.

© Camer.be : Franck BAFELI

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