Responsabilité : Fame Ndongo, « J’ai signé, j’assume »
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Au ministère de l’Enseignement supérieur, on reconnait que deux listes ont bel et bien été publiées.

Au ministère de l’Enseignement supérieur, on est resté plutôt silencieux depuis la publication, en fin de semaine dernière, des résultats du concours d’entrée à l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric). Pourtant, une information assez grave, selon laquelle deux listes différentes de candidats admis ont été publiées, s’est répandue dès samedi. Le Jour, hier, a tenté de rentrer en contact avec le ministre de l’Enseignement supérieur.

C’est le chef de la cellule de la communication de ce département ministériel qui nous a finalement renseigné sur la position du chef. « J’ai signé, j’assume », a réagi Jacques Fame Ndongo. D’après son collaborateur, il s’est tenu à cette déclaration, ne souhaitant pas faire d’autres commentaires. On a enfin un mot du ministre, qui a signé la (les) liste (s)des admis au concours de l’Iric, mais il ne permet pas, véritablement de voir plus clair dans ce qui s’est passé. Le propos du ministre de l’Enseignement supérieur ne permet pas de savoir s’il assume la signature et la publication de deux listes, si un couac s’est produit dans le processus de publication ou si, simplement, il préfère ne pas s’attarder sur ce qui s’est passé.

Toutefois, il est certains que deux listes ont bel et bien été publiées. Une source du Jour indique que les résultats ont été transmis le 27 février au ministre de l’Enseignement supérieur qui les a signés avant qu’ils ne soient publiés autour de 18h par le directeur de l’Iric. Une heure plus tard à peine, ils ont été retirés sur « instructions du sommet », nous révèle notre source. «Le jury est souverain et a fait un travail académique pur. Par la suite, le politique s’en est approprié », poursuit-elle. La raison du changement : l’équilibre régional. Notre source déclare que celui-ci n’a pas été respecté sur la première liste publiée et note par exemple qu’aucun ressortissant de la région de l’Adamaoua n’y figurait, en dehors de la liste d’attente.

Pour rattraper le manquement, il a donc fallu sacrifier quelques personnes et remédier, par exemple, aux doublons par régions. « Le ministre devait prendre ses responsabilités en rapportant ce qui avait été signé », dit un responsable du Minesup. Du côté de ce département ministériel, l’on précise qu’il s’agissait de se conformer à une charte républicaine qui est la loi du 20 août 1992 qui porte sur l’équilibre régional dans les concours administratifs au Cameroun.

© Le Jour : Jules Romuald Nkonlak

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