Lorsqu’il dirigeait la Maetur, André Mama Fouda a su extraire de juteux dividendes des « avantages de toute nature » qui ponctuent tous les actes de nomination au Cameroun. Lui, le directeur général, avait des missions d’acquéreur. Et surtout de vendeur de terrain. Comme le dit l’adage, l’on ne peut pas presser les noix et ne pas se lécher les doigts. Sauf qu’André Mama Fouda a transformé ses doigts en gros fûts pour engloutir l’huile à son compte.

A ce jour, celui qui s’active à être visible au ministère de la Santé publique en vaccinant les enfants devant les caméras, est l’un des plus grands propriétaires de Yaoundé. Idem pour certains membres de sa famille qui ont d’énormes étendues de terre, sans que leur possession ne soit inscrite dans le registre de la norme. A la Maetur, il a été la parfaite illustration du délit d’initié et du conflit d’intérêts.

Au point de déposséder même les ayants droits de leurs droits coutumiers en allongeant la portion de terre qui devait revenir à la Maetur. Sauf que ces terres, abondamment acquises sans fondement légal, sont presque toutes devenues des propriétés de Mama Fouda.

Il a en outre octroyé des portions foncières à certains dignitaires au détriment des riverains dont les requêtes n’ont pas encore connu de suite satisfaisante. Certains sont même allés jusqu’à contester l’acquisition d’un terrain au quartier golf à Yaoundé par le président de la République, Paul Biya. Certaines sources indiquaient qu’une enquête avait été prescrite par le président pour faire la lumière sur les frasques managériales de Mama Fouda du temps où il trônait à la Maetur.