Charles Hopson  «L’Afrique doit sortir du joug de la domination de l’étranger , Si ce produit est testé sur des hommes, il marchera»
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Charles Hopson «L’Afrique doit sortir du joug de la domination de l’étranger , Si ce produit est testé sur des hommes, il marchera» :: AFRICA

Les Africains doivent apprendre à résoudre eux-mêmes leurs problèmes. C’est cette façon de penser qui a poussé le chercheur et son laboratoire à mettre tout en œuvre pour trouver la réponse à la tueuse Ebola.  Dans cette interview, celui qui est aussi connu comme homme politique aux Etats-Unis pour avoir battu campagne aux côtés de Barack Obama, parle de ‘‘Stop Ebola’’. 

Combien d’années vous a-t-il fallu pour concevoir «Stop Ebola» ?

C’est depuis 2000, soit quinze ans aujourd’hui que nous avons commencé les recherches pour aboutir au produit ‘‘Stop Ebola’’. Le virus Ebola a été découvert en 1977. Une épidémie avait commencé au Zaïre, puis au Gabon et en Côte d’Ivoire. Mes collaborateurs et moi du laboratoire, Natural medecine laborator, nous sommes dits qu’il fallait faire quelque chose. Nos recherches sont toujours orientées vers des solutions aux problèmes de l’Afrique. Nous avons eu la chance de travailler avec le plus grand laboratoire de recherche médicale dans le monde entier, le laboratoire Nih (National institute of health). Il est basé à Washington, et est financé par le gouvernement américain. Il fait beaucoup de recherche sur l’ethnobotanique, c’est-à-dire les plantes médicinales, la naturopathie, la médecine orientée vers l’hygiène alimentaire, la médecine moderne… Mes collaborateurs et moi nous intéressons aux plantes africaines parce que nous sommes convaincus qu’elles ont les vertus qu’il faut pour soigner les maladies en Afrique. Nous bénéficions des essais cliniques de la Nih. D’ailleurs nous avons également un stop Sida qui sort bientôt. Nous avons déjà une formulation. Mais nous avons trouvé urgent de formuler ‘‘Stop Ebola’’ compte tenu de ce qui est arrivé en Afrique de l’Ouest. C’est en 2015 que le produit nait. 

Que retrouve-t-on comme composants dans ‘‘Stop Ebola’’ ?

‘‘Stop Ebola’’ ce sont des gélules. Quand quelqu’un contracte Ebola, il est mis en quarantaine pendant 21 jours. Avec le produit, vous n’avez pas besoin d’être mis en quarantaine. En fait, c’est une combinaison de substance qui agit à deux niveaux. Vous savez, quand le virus entre dans votre corps, il attaque. C’est un peu comme une armée. Je peux l’assimiler à Boko Haram. Boko Haram entre au Cameroun qui est ici votre organisme. Il doit s’attaquer au Bataillon d’intervention rapide (Bir) qui est la plus grande menace pour lui. Le Bir est notre système immunitaire. Ensuite, le virus va dans notre système sanguin. Une fois que les deux sont neutralisés, au bout d’une quinzaine de jours, on commence à développer les symptômes. Le sang est intoxiqué, vous avez les maux de tête, la fièvre… Nous avons donc trouvé une formule qui permet de neutraliser le virus pendant la période d’incubation. C’est-à-dire qu’on ne va pas permettre au virus de s’attaquer au corps. C’est pendant cette période que ‘‘Stop Ebola’’ agit. Il renforce le système immunitaire. En même temps, il empêche les symptômes de se manifester parce que Ebola ne peut pas être transmis quand le sujet qui porte le virus ne présente pas les symptômes. Le remède se charge donc de neutraliser les symptômes et de rompre la chaîne de transmission. Quand on fait déjà la maladie, le médicament agit toujours, mais il faut augmenter le dosage. Si malheureusement le malade est déjà rongé par la maladie, il sera trop tard parce que le médicament ne pourra plus agir.    

Les recherches ont dû être onéreuses pour votre laboratoire…

C’est à coup de plusieurs dizaines de millions Fcfa que nous avons fait la recherche. Ce ne sont pas des coûts que nous pouvons supporter. Heureusement que la Nih nous a aidés. Le gouvernement américain dépense de  centaine de milliards de dollars pour la recherche fondamentale sur la médecine. Mais nous avons des collaborateurs dans ces institutions qui nous soutiennent. Le gouvernement américain qui soutient également d’autres firmes qui font dans la fabrication des vaccins ne peut pas venir résoudre les problèmes de l’Afrique. Nous avons la chance de nous servir des ressources que nous avons aux Etats-Unis. 

Le produit a-t-il été testé cliniquement ?

La plupart des plantes que nous avons formulées pour ‘‘Stop Ebola’’ avait déjà été testées sur les animaux par la Nih, avec des résultats très encourageants. Ces plantes peuvent être retrouvées en Afrique, et les molécules ne coûtent pas chers. Nous avons créé des prototypes, nous savons où trouver les molécules, nous savons où trouver les plantes au Cameroun. Nous pouvons créer en quantité industrielle si le besoin se fait sentir. Pour l’instant nous sommes encore au prototypage. On peut créer des capsules, ou des produits sous forme liquide. Nous sommes sûrs que si ce produit est testé sur des hommes, il marchera. C’est là la crédibilité de ce produit parce que quand les tests sont faits sur des animaux, c’est très probable qu’il marche sur l’homme. C’est mathématique. 

Comment le produit est-il accueilli et par l’Organisation mondiale de la santé, et par le Cameroun?

C’est un des challenges que nous avons. Nous ne pouvons pas tester le produit au Cameroun puisque nous n’avons pas de cas de maladie. Ça aurait été plus facile si nous étions dans un pays touché. Nous sommes en relation avec le ministère de la Recherche scientifique. Qui a tout le rapport de nos recherches. Nous avons notamment discuté avec le directeur de l’Impm (Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales) qui doit nous accompagner. Ils nous ont dit  que tout ce qu’ils peuvent faire ce sont des tests sur les animaux, chose que nous avons déjà fait aux Usa. Si on teste sur les Hommes et que ça marche, l’Oms sera obligée de suivre. Elle a donné l’autorisation à d’autres. Tant que ce n’est pas fait, peut-être qu’il faudra attendre qu’on ait un cas au Cameroun. 
 
N’est-ce pas possible de mettre le médicament à la disposition des pays touchés comme le Libéria, la Guinée Equatoriale ?

Pour aller en Guinée Equatoriale, il va falloir que le ministère de la santé de ce pays nous donne son accord. Il doit aussi demander l’aval de l’Oms. Nous avons un produit. Tôt ou tard, un gouvernement pourra réagir. Nous avons fait ce que nous devons faire. Et ce n’était pas pour de l’argent. Nous avons une mission, permettre à l’Afrique de sortir du joug de la domination de l’étranger. On sait qu’on peut le faire. Nous poursuivons nos recherches jusqu’à un certain niveau. Je ne peux pas dire la suite des évènements. 

© Pour Camer.be : Entretien avec Valgadine TONGA

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