Boko Haram : Afflux massif de réfugiés du Nigeria au Cameroun
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Boko Haram : Afflux massif de réfugiés du Nigeria au Cameroun :: CAMEROON

Près de 16'000 personnes sont entrées dans le pays ces derniers jours, suite aux combats avec le groupe Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.

Un porte-parole du Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) à Genève, Adrian Edwards, a précisé ce mardi 3 mars que les réfugiés ont été pris dans les affrontements dans les villages frontaliers au nord-est du Nigeria. Selon les autorités camerounaises, davantage de personnes continuent de traverser la frontière pour échapper aux violences, au sud du lac Tchad.

Le HCR travaille avec les autorités pour réinstaller et assister les réfugiés plus loin à l'intérieur du territoire camerounais, dans un centre de transit à Kousseri, à 90 kilomètres de la frontière. En raison de l'insécurité, les agences humanitaires n'ont pas accès directement à la zone frontalière.

«Menace terroriste aux enjeux planétaires»

Le HCR envisage la construction d'un nouveau camp de réfugiés, s'ajoutant à celui de Minawao, où se trouvent déjà 32'600 réfugiés du Nigeria. Au total, 66'000 personnes au moins ont trouvé refuge au Cameroun à la suite des affrontements avec le groupe islamiste Boko Haram, a indiqué le HCR.

S'exprimant devant le Conseil des droits de l'homme, réuni depuis lundi à Genève, le ministre des Relations extérieures du Cameroun Pierre Moukoko Mbonjo a affirmé que son pays fait face à «une menace terroriste aux enjeux planétaires qui exige une riposte mondiale». Il a qualifié le groupe Boko Haram de «horde de criminels barbares».

Il a lancé un appel à la mobilisation internationale pour combattre un groupe terroriste qui menace l'intégrité territoriale de tous les pays du bassin du lac Tchad.

Combats entre l'armée nigériane et les terroristes

Sur le terrain, l'armée nigériane et des milices d'autodéfense ont déclaré mardi avoir tué plus de 70 membres du groupe islamiste en repoussant une attaque contre la ville stratégique de Konduga, proche de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria.

Quelque 150 islamistes sont lundi entrés dans cette ville de pêcheurs sur les bords d'une rivière avec une grande quantité de bétail, se faisant passer pour des éleveurs, selon des témoins. Une fois dans la ville, ils ont ouvert le feu sur les forces de l'ordre, engageant un combat qui a duré six heures. Aucun bilan d'éventuelles pertes civiles ou militaires n'a été communiqué.

Au moins 19 civils ont d'autre part été tués lors d'une attaque dimanche des islamistes contre trois îles situées dans les eaux nigériennes du lac Tchad, extrêmement difficiles d'accès, a annoncé mardi un député de la zone.

Vidéo d'une double exécution

Boko Haram a par ailleurs diffusé lundi une vidéo dans laquelle ses combattants décapitent deux hommes. La mise en scène semble clairement inspirée de vidéos similaires du groupe djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.

Vêtu de noir, un des militants de Boko Haram explique à la caméra que les deux hommes, agenouillés devant lui, ont été payés par le gouvernement nigérian pour espionner le groupe. Dans la séquence suivante, on voit leurs corps sans tête. L'authenticité de cette vidéo et la date de son tournage n'ont pas pu être vérifiées.

© Source : 24heures.ch

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