Cameroun,Marche du 28 Février de Yaoundé:Danse macabre au boulevard du 20 Mai
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Cameroun,Marche du 28 Février de Yaoundé:Danse macabre au boulevard du 20 Mai :: CAMEROON

D’après les organisateurs, la mobilisation qui prévoyait près de 50 000 participants n’a pas été très courue. Des sources présentes lors de cette manifestation, eux, estimeront les « marcheurs » à un peu moins de 3 000 personnes.

Dans le déni de vérité, la roublardise et le cafouillis sur les véritables intentions des organisateurs de cette marche pour le soutien des forces de défense et de la population du front à l’Extrême Nord ; triste a été de constater un enchainement de vérités et contrevérités dans les communications qui précèderont la marche au boulevard du 20 Mai à Yaoundé. 

La marche très mal structurée au départ et qui ne visait qu’un gain pécunier de certaines personnes au sein de la coalition aura d’abord tôt fait de diviser les organisateurs qui ne s’entendaient pas sur la date.
 
Commémoration des martyrs

Pourquoi le mensonge a-t-il atteint même les cimes les plus insoupçonnables de la république ? Au départ, cette marche annoncée à grand coup de publicité se voulait sans coloration politique et sans récupération. Au final, le boulevard du 20 Mai, place symbole qui voit chaque année la commémoration de la fête de l’Unité attirer plusieurs camerounais de tous bords, aura été le lieu d’un spectacle désolant truffé de mensonges.

Les masques étant tombés, plusieurs indiscrétions parlent de sommes additives déboursés pour pouvoir attirer certains « festivaliers » car pour un 1000 Fcfa ou un 2000 Fcfa reçu pour les quelques minutes de marche, certains d’entre eux auront permis à leurs familles de s’acheter la ration du jour. A part ce fait isolé, des semaines auparavant, une source avait déjà fait état d’une somme avoisinant les 50 000 000 Fcfa octroyé à un des organisateurs en l’occurrence Polycarpe Essomba pour la confection soit disant de quelques gadgets. Le promoteur de la chaine Afrik 2 émettant à Yaoundé étant très proche du donateur n’avait peut-être pas passé le mot à ses camarades sur le montant exact perçu.
 
De l’avis d’un membre ayant fait partie du collectif et qui a requis l’anonymat, la marche s’étant effectuée le 28 Février aurait dû se faire avant. La date du 21 Février ayant été longuement avancée lors des concertations avait bel et bien été choisie pour cette circonstance importante pour marquer l’union des camerounais avec leur armée et les populations éprouvées du front. Ces membres voulant faire cette marche le 21 Février avaient d’abord évoqués le 28 Février comme date qui marquait et marque depuis des années la journée des martyrs du 28 Février 2008. 
  
Les marcheurs ont-ils dansés sur les morts de Février 2008 qui auront permis aux Camerounais l’instant d’une application des directives présidentielles de certaines mesures de vivre mieux ? Oui pour certains analystes. Ces derniers qui n’ont vu aucune contrainte à placer cette marche avant comme plusieurs précédentes attribuent cette manœuvre aux politiques qui s’y sont mêlés et collés à la manifestation. Ayant pilotés financièrement et politiquement la manifestation, aucuns détails ne devaient être laissés au hasard de peur de ne plaire au PRINCE. 
 
Finalement, les organisateurs, aujourd’hui divisés se lancent en sourdine la faute. Se pourfendant en excuses devant la récupération d’après marche par les politiques, ils ne jureraient que par leur bonne foi d’avant évènement sans pour autant évoquer les prébendes qui auraient supplanté l’idéologie saine de la manifestation. Auront-ils encore la confiance du peuple lors de leurs prises de paroles et de leurs positions « citoyennes » face au débat national sur le bien-être des camerounais ? Devant un spectacle désolant offert au Boulevard du 20 Mai, pourrait-on encore parler de neutralité au sein de la République de Manu Dibango ?

Les soubresauts d’un régime agonisant semblent peut-être ou veulent peut-être emporter les seules crédibilités encore existantes au Cameroun. Sans pouvoir réussir à corrompre  toute une jeunesse en attente de passage de témoin, la vigilance dans les manifestations doit être de rigueur pour ceux qui respecte encore la république.

© Camer.be : Yannick Ebosse

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