Emeutes de février 2008 : L’honorable Nintcheu aux côtés des victimes
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Le député Sdf de Wouri Est a effectué ce samedi 28 février 2015,  une visite de courtoisie  dans les  familles ayant perdu un membre dans les émeutes de février 2008.

Cela est devenu une tradition pour le député du Social démocratic front (Sdf).  Depuis la tragédie de 2008, il n’est plus un étranger dans la  vie des différentes familles des victimes.  Et comme, les  années précédentes, il est descendu sur le terrain ce samedi 28 février 2015, objectif, apporter son traditionnel réconfort.

Il est un peu plus de 15 h ce samedi, au quartier Ndogpassi 3. Entre les nombreuses maisons qui se trouvent dans ce quartier de Douala 3ème , se trouve celle de la famille Ngantchou.  Une fratrie de quatre enfants qui garde encore la profonde douleur de la disparition de leur fils.  Ici, la tristesse est encore perceptible sur le visage des membres de la famille, surtout qu’on apprend que le père de famille est décédé il y’a un mois de cela,  des suites d’une maladie qu’il aurait traîné depuis le décès tragique de son fils en 2008. En effet, Timothé Ngantchou, âgé de 18 ans et élève  en 1ere  F4 au lycée de Koumassi à l’époque, s’était retrouvé au mauvais endroit ce fameux jour. Ce drame, sa famille l’a gravé  dans l’esprit et s’en souvient comme si c’était hier.

« C’était la nuit du  25 au 26 février 2008 quand le président avait donné son discours.  Il  était comme  d’habitude allé jouer au basket au stade de l’école publique non loin de la maison.   Avant d’aller nous coucher il n’était pas encore de retour, on entendait des coups de feu dehors. Ce n’est que le matin que les voisins sont venus nous alerter, qu’ils auraient vu son corps traîné à l’école.  Sur les lieux c’était la consternation, nous avons retrouvé son corps sans vie gisant dans une marre de sang », explique Medar Betto Ngantchou, frère cadet du défunt au bord des larmes. Le cas de cette famille n’est pas isolé. A Ndogpassi 2, au lieu dit entrée carrière,  la sœur  de jean Paulin Noukoua n’arrive toujours pas à effacer cette triste journée.  Jeune piroguier, âgé de 30 ans à son décès, il est également l’un des martyrs de la grève contre la vie chère de 2008.

« J’étais en route avec lui, je suis revenue à la maison prendre quelques choses, et juste pendant ce court instant il a reçu une balle perdue. Les gens accouraient et nous l’avons conduit à l’hôpital Laquintinie de Douala », explique Anne Sylvie Youdjeu, sœur cadette de la victime. Malheureusement, 4 mois après son internement, il va décéder faute de soins appropriés. Comme ces deux familles, près  d’une trentaine autre repérée par le député, porte encore la douleur de ces terribles émeutes de 2008. Et au bout de leur peine, un seul espoir, la justice.

« Depuis cette tragédie, nous n’avons jamais reçu un quelconque intérêt des membres du gouvernement. Mais nous espérons qu’un jour justice sera faite et que les coupables seront punis, nous réclamons une seule chose justice et réparation », revendiquent les victimes. Pour l’honorable Jean Michel Nintcheu,  la peine de ces familles est devenue une bataille. «Comme vous l’avez vu, ces familles en partie vivent dans la précarité, et cette tragédie n’a fait qu’accroître leur désarroi. C’est pourquoi je me tiens à leur côté et je dois préciser que ce n’est pas seulement dans le cadre de cette semaine, je suis souvent sollicité au quotidien et à chaque fois j’interviens. C’est donc une action permanente que je mène à leur côté.  J’avais fait le sermon de tout faire pour que ces familles obtiennent réparation et surtout que justice leur soit rendue, parce que jusqu’ici aucune démarche visant à indemniser les familles et même punir les auteurs n’a  été faite», déclare le député.

Il faut le rappeler, le 25 février 2008, le syndicat des transporteurs routiers annonce une grève, afin de protester contre le prix du carburant. Alors, qu’à la veille une résolution entre les syndicalistes et les autorités suspendant la grève avait été retenue, les jeunes ont pris d’assaut les rues le lendemain, et c’était là le début d’une période noire dans la vie de l’histoire du Cameroun. Car plusieurs jeunes, débrouillards, élèves et même étudiants y ont laissé  leur vie. Et comme ironie du sort, 7 années après cet évènement malheureux,  la vie est de plus en plus chère au Camerou

© La Nouvelle Expression : Lucienne Wouassi

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