Belgique: Une délégation de la diaspora camerounaise porte les plaies du Cameroun au parlement européen
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Le 20 février dernier,  une délégation de la diaspora camerounaise sous la conduite de Monsieur KADJI Elie, Président du CODE a eu une séance de travail avec les Eurodéputés conduite  par la députée Mme Marie Arena dont le but était de présenter outre la situation des droits de l’Homme au Cameroun illustrée par le cas des disparitions des personnes de manière inexpliqué tels que M. Guerandi Mbara, l’ingénieur agronome Tchamba Ngassam ; le cas des prisonniers politiques au Cameroun tels que Paul Eric Kingue, Enoh Meyomesse, Marafa Hamidou Yaya, etc… ;  de la flambée de l’insécurité non seulement au Nord Cameroun mais aussi dans toute la sous-région du bassin du Lac Tchad prôné par le groupuscule islamo-extrémiste Boko-Haram

Y étaient présents devant ces eurodéputés, Kadji Elie, le Président du CODE ( Collectif des Organisation Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora, Ndlr), Prosper Yamen du Groupe de Soutien à Paul Eric Kingué, Marcel Tchangué du Mouvement de février 2008 et porteur de plusieurs dossiers dont celui du Collectif "Retrouvez Tchamba Ngassam Melvin". Réné Dassié et Désiré Engo, du Comité de libération des prisonniers politiques camerounais étant empêchés.

L’intérêt de cette rencontre a été suscité par l'actualité brûlante de l'heure au Cameroun sans oublier les mouvements de contestations actuels de la légitimité démocratique du pouvoir de Monsieur Paul Biya des Camerounais résidant en Grande-Bretagne, en Belgique, ou Amérique du Nord et en France qui ont porté “le problème camerounais” dans la rue et devant les institutions étrangères susceptibles d’influer sur les comportements du gouvernement camerounais.

Tous dénoncent de façon bruyante la manière par laquelle le Cameroun est géré. Plusieurs rapports des organisations internationales dressent un état critique et préoccupant des droits humains au Cameroun.

Les abus signalés ici et là, grâce au concours des responsables de certaines organisations non gouvernementales s’occupant des droits humains au Cameroun, ont exposé ces responsables à la persécution des autorités camerounaises. Les orateurs camerounais du jour ont rappelé à ces élus européens, les Emeutes de février 2008 par rapport à l’enquête indépendante qui n’a jamais été faite afin de pour pouvoir condamner les personnes impliquées dans les différents assassinats et surtout le manque d'indemnisation des familles des victimes.

Marcel Tchangue le porte parole du Mouvement de Février 2008 a exhorté les eurodéputés à faire pression sur Biya afin qu'il quitte le pouvoir pour céder sa place à un jeune car, 32 ans de pouvoir, c'est trop dit-il. Il a clairement mis en cause la communauté internationale, reprochant cette dernière d’être trop sélective dans ses critiques sur le Cameroun.

Prosper Yamen du groupe de soutien à Paul Eric Kingue est revenu sur le cas de l'ex maire de Njombe Penja, emprisonné injustement depuis 2008 au Cameroun. Selon lui, le groupe de travail sur la détention arbitraire de l’Organisation des Nations Unies (Onu), a demandé en octobre 2014 au gouvernement camerounais de «mettre fin à la détention arbitraire de Paul Éric Kingué».Ce dernier, jusqu'ici, croupi toujours à la prison de New Bell à Douala

Pour Kadji Elie le président du CODE (Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora), tellement le vécu quotidien des Camerounais est indescriptible. C’est ainsi qu’il lance un vibrant appel au parlement européen, aux organismes internationaux tel les Nations Unies pour venir sur place vérifier l’état de violation des droits de l’homme au Cameroun. On est amené selon lui à se demander si ces organismes sont manipulés ou s’ils sont tout simplement amnésiques. 

Revenant sur les actes de tueries pilotés par nos forces de l'ordre lors des émeutes de février 2008, il a souligné les cas de l’impunité des bourreaux. Impossible de porter une plainte au Cameroun ou de s’exprimer sans s’exposer à un danger.
 
Les cas  des disparitions des personnes de manière inexpliquée des personnalités telles que M. Guerandi Mbara, l’Ingénieur agronome Tchamba Ngassam ont été évoqués. Les cas des prisonniers politiques au Cameroun tels que Paul Eric Kingue, Enoh Meyomesse, Marafa Hamidou Yaya, ont également meublés les débats etc…

Selon Marcel Tchangué, la famille de Tchamba Ngassam Merlin,ingénieur camerounais disparu au Congo-Brazzaville dans la nuit du 7 au 8 avril 2011 avait  récemment manifesté son indignation vis-à-vis de l’action des autorités camerounaises. Le Cameroun s'oppose à la reprise des enquêtes par Brazzaville réclamée par le « Collectif Retrouvez Melvin Tchamba Ngassam».

Au moment de sa disparition, Melvin Tchamba Ngassam effectuait une mission pour le compte de son employeur, la Société Geospatial Technology Group Congo (Gtgc). Il avait travaillé auparavant à GTG Cameroun avant d’être muté en octobre 2010 à la GTG Congo. L’attitude de cette entreprise paraît tout autant scandaleuse que suspecte. GTG Congo s’est résolument engagé à « démontrer que Tchamba Ngassam Melvin est décédé et de passer à autre chose, mais sans que l’opinion ne soit ni éclairée sur les mobiles de tels agissement, ni les circonstances d’un tel sort 

Fort de ce constat parmi tant d'autre, la délégation de la diaspora camerounaise a rappelé qu’il est grand temps que le parlement Européenne puisse prendre à bras le corps les problèmes relatifs au Cameroun. Devant les eurodéputés, ils ont précisé  qu’il n’existe pas de droit à la santé ou l’éducation au Cameroun. L’école n’est plus un droit au Cameroun. Près de 75% des petites filles en âge scolarisable déambulent à longueur de journée et survivent souvent en vendant des petites denrées alimentaires. Et c’est ainsi que les viols sont courants.

Les ONG ne peuvent pas non plus évoluer sur le terrain. On a toujours à ses côtés, un "indic" du gouvernement qui surveille tous les mouvements.

Sur le plan économique il a évoqué un taux d’inflation qui est de loin maîtrisable. Pas d’emploi. En conséquence, la misère gagne du terrain de façon inexorable. Les enfants meurent à défaut de pouvoir leur procurer un comprimé de quinine.

Les eurodéputés ont suivi avec beaucoup d’attention les revendications de la diaspora camerounaise et ont promis de les porter au niveau du parlement où le cas du Cameroun sera débattu en séance plénière du mois de mars en cours . 

Ils ont surtout promis de soutenir la diaspora camerounaise en tant que partenaire dans l’organisation à Bruxelles d’une grande conférence internationale sur la montée de l’extrémisme au Cameroun en particulier et en Afrique centrale en générale

© Camer.be : Hugues SEUMO

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