La politique et la sécurité dominent la Une de la presse camerounaise
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La Politique Et La Sécurité Dominent La Une De La Presse Camerounaise :: Cameroon

Les journaux camerounais parus vendredi ont abondamment puisé leurs titres dans le registre de la politique intérieure et de la sécurité.

Sur quatre colonnes en couverture, le quotidien privé Le Messager revient sur la rentrée solennelle, la veille, de la Cour suprême à l’occasion de laquelle le nouveau procureur général, Luc Ndjodo, s’est appesanti sur la loi controversée sur le terrorisme.

Selon le haut magistrat, et contrairement aux dénonciations de la société civile, ce texte ne crée pas de nouvelles peines, ses dispositions n’étant que des mesures législatives ordinaires adaptées au contexte sécuritaire.

Mutations reprend ainsi les déclarations du procureur général : ‘’Certains penseurs ont trop rapidement qualifié cette loi de liberticide renvoyant soit à une ordonnance de 1962 abrogeant la loi de 1992, soit à un agenda occulte, soit à la militarisation de la justice, soit encore à un recul de l’Etat de droit. La loi anti-terroriste soumet la lutte contre le terrorisme à un cadre contraignant. L’Etat reste soumis aux exigences de légalité. »

Cette loi, conclut le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, ‘’tire son fondement de résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies ».

Pendant ce temps, l’armée nationale, au front de la lutte contre le groupe terroriste nigérian Boko Haram, vient de recevoir un soutien de poids des entreprises sous la forme de centaines de tonnes de produits alimentaires contenus dans plus de 20 camions, signale la même publication.

‘’Les grandes entreprises ravitaillent le front », confirme Le Jour qui salue ce geste de solidarité et de citoyenneté.

‘’Ce don découle de la chaîne de solidarité initiée il y a une semaine par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, et constitue, pour les acteurs de la chaîne agroalimentaire, une manière d’arborer la tenue de combat pour le front contre l’ennemi commun qu’est Boko Haram », constate Mutations.

Citant à son tour le ministre délégué à la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o, Le Messager évoque un élan du cœur de nature à galvaniser les troupes tout en constituant d’un grand apport pour les populations civiles de la région de l’Extrême-Nord, bénéficiaires d’une partie de la cargaison.

Une autre mobilisation contre le mouvement djihadiste a lieu samedi à Yaoundé, la capitale du pays, sous la forme d’une grande marche citoyenne, rappelle Cameroon Tribune qui, relayant le message du comité d’organisation essentiellement constitué de journalistes, précise qu’aucune ingérence politique ni slogans partisans ne sera tolérée.

‘’Calcul politique ou élan de cœur envers les soldats au front ? », s’interroge Le Messager qui relaie la vive polémique qui agite actuellement l’opinion publique au sujet de cette ‘’grande marche patriotique ».

‘’Dans les coulisses, d’aucuns estiment que derrière le collectif composé en majorité d’hommes et de femmes des médias et de la communication, se cachent plutôt certaines forces politiques et économiques. »

Quelles que soient les motivations et supputations, constate La Nouvelle Expression, ‘’la popularité de l’événement ne fait plus aucun doute », 3370 mentions ‘’j'aime » ayant été enregistrées sur la page facebook de la marche.

Comme pour mettre tout le monde d’accord, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, dans une longue tribune relayée par Le Jour, reprend les contempteurs à rebrousse-poil.

‘’Il faut manquer de goût pour ne pas comprendre qu’il y a des moments, dans la vie d’une nation, où les partis politiques, les syndicats, les ONG, les tontines, les postes administratifs, les batailles de clans et autres querelles n’ont plus aucun sens dès lors que la Nation est au bord du gouffre fatal.

© Source : APA

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