Expropriation des biens : Marafa écrit à La Nouvelle Expression
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A la suite de la publication des informations sur la saisie de son terrain à Kribi, l’ancien ministre d’Etat écroué à Yaoundé a fait une mise au point à votre journal. La correspondance qu’il nous envoie est en réalité adressée à ses détracteurs de Yaoundé. Révélations

Yaoundé, le 24 février 2015
 
Monsieur le directeur de publication du quotidien «La Nouvelle Expression»

Monsieur le Directeur de Publication

J’ai été stupéfait de découvrir à la «Une» de votre quotidien n°3917 du lundi 23 février 2015, ma photo sous le titre suivant : «port en eau profonde de Kribi : l’Etat saisit un bien de Marafa ».

L’article en page 4 est plus explicite :

Il insinue que je serais le propriétaire d’un terrain d’une superficie de 50 hectares dans la zone du port en eau profonde de Kribi. Ce qui est faux.

Il y est écrit que « Marafa est ainsi reproché d’avoir établi son titre foncier après la date du 06 déclarant d’utilité publique les travaux du port en eau profonde de Kribi par arrêté n° 156/MINDAF ». Ce qui est également faux.

Ces fausses informations étaient déjà contenues dans le « Rapport sur l’état de corruption au Cameroun en 2011 », publié par la commission Nationale Anti-corruption en décembre 2012.

Devant des accusations aussi graves et infondées, visant sans doute une atteinte à mon intégrité et mon honneur, je vous fais tenir ci-joint, une copie de la lettre en date du 05 décembre 2012 adressée au président de la Conac, par laquelle je lui demandais d’apporter les corrections indispensables dans la présentation des faits.

Dans cette lettre j’écrivais en particulier ce qui suit :

« Il est exacte que je détiens deux parcelles dans un lotissement approuvé par les administrations compétentes de l’Etat, sur un domaine privé. Seulement, je les ai acquises il y’a 15 ans, comme en atteste le titre foncier n°1702/0 en date du 02 Juillet 1997. Ces  deux parcelles ont fait l’objet d’un morcellement ayant abouti à la  délivrance en ma faveur des titres fonciers n°1715 et 1716 en date du 10 septembre 1997.

Vous me permettez de vous faire noter que cette date précède de près de 12 ans l’arrêté du 06 février 2009 déclarant d’utilisé publique la zone réservée au port en eau de Kribi.

J’ajoute qu’en 2003, j’ai acquis dans le même lotissement, une parcelle mitoyenne aux deux précédentes, comme en atteste le titre foncier n°2559 en date du 23 octobre 2003. Cette fois encore, vous me permettez de vous faire noter que cette précède de près de 6 ans l’arrêté de 6 février 2009.

…D’ailleurs, il n’est pas certain que les travaux d’aménagement du port en eau profonde de Kribi s’étendent jusqu’à ces parcelles. Il va sans dire que si tel était toutefois  le cas, comme le suggérer votre rapport, je ferai évidemment contre mauvaise fortune bon cœur et je me plierai aux exigences d’une expropriation ».

Le président de la Conac n’a pas cru devoir à ce jour, répondre à ma correspondance.

D’autre part, au cas où l’assertion contenue dans votre article selon laquelle «l’Etat a décidé de céder la parcelle à un expatrié qui devrait construire un  hôtel cinq étoiles» serait avérée, je suis fondé à croire que mes appréhensions relatives à l’extension des travaux d’aménagement du port en eau profonde de Kribi jusqu’à ces parcelles étaient prémonitoires.

Je vous demande en conséquence d’apporter les corrections indispensables dans la présentation des faits, ceci avec le degré nécessaire de clarté et de publicité.

Veuillez Agréer, Monsieur le directeur de publication, l’expression de ma considération distinguée.

(é) Marafa Hamidou Yaya

© Source : La Nouvelle Expression

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