Le recensement a commencé pour le Fichier solde de l’Etat
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L’opération initiée par le ministère des Finances a cours depuis mercredi dans différents postes comptables.

La journée a commencé tôt pour Emmanuel Akoa, pensionné. Le sexagénaire s’est rendu aux premières heures dans l’une des agences de la Bicec. Le retraité est visiblement satisfait de sa matinée.

« J’ai effectué beaucoup d’opérations. J’ai touché ma pension, j’ai retiré mon chéquier et surtout, je me suis fait recenser. Ça fait d’une pierre trois coups ! », se réjouit-il. Nombreux sont ceux qui comme lui ont effectué un arrêt devant le poste d’identification des pensionnés et ayant-droits aménagé dans le hall de la banque. Depuis mercredi, Suzanne Ngoubui  les reçoit un à un. En effet, le 25 février était jour de lancement de l’identification des pensionnés et ayants-droit des agents publics décédés initiée par le ministère des Finances (Minfi). Ainsi, cette opération d’envergure nationale va se dérouler pendant dix jours dès la paie des salaires du mois et couvrir une période de trois mois.

De quoi rassurer donc les quelques pensionnés qui se sont rendus dans les postes comptables sans leur arrêté de mise en retraite, l’une des pièces exigées pour le recensement. « Vous pouvez revenir demain avec votre document. Nous sommes encore là pour dix jours », assure Suzanne Ngoubui. A défaut de cette pièce, les pensionnés peuvent présenter leur bulletin de paie et, de manière obligatoire, la photocopie de la carte nationale d’identité. « Nous avons voulu simplifier les procédures et exiger le moins de pièces possibles », explique-t-on au Minfi.

Une fois ces deux pièces présentées, les pensionnés peuvent remplir une fiche comportant noms, prénoms, profession, nature de la pension… Un récépissé leur est délivré à l’issue de la procédure. « Je vais le conserver pour qu’en cas d’erreur ou de suspension de pension, je puisse le présenter pour attester que j’ai été recensé », explique Sylvestre Sandjong. C’est ainsi qu’à longueur de journée, des dizaines et des dizaines de pensionnés se font recenser par les équipes sur le terrain. A la Perception de Yaoundé III à Ngoa-Ekellé, c’est chacun qui souhaite se faire identifier.

Les rangs sont serrés, les bousculades et éclats de voix se multiplient : « Monsieur mettez-vous derrière ! Ne le servez pas avant moi, je suis là depuis !», crient certains dans la mêlée. Non loin, Christopher Kombou, pensionné tient sur une jambe et deux attèles. Nul besoin de s’aligner pour lui, le septuagénaire a été servi. La présence physique des pensionnés fait également partie des exigences. Dans ce poste d’identification, il est difficile pour l’un d’entre eux de se faire substituer lors du recensement. « En cas d’invalidité, le pensionné doit se faire accompagner », insiste l’un des personnels du Minfi. Ces exigences sont motivées par le fait que l’opération d’identification en cours rentre dans le cadre de l’assainissement du fichier solde de l’Etat.

© Cameroon Tribune : Marilyne NGAMBO TCHOFO

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