Un camion suspect intercepté à Kangaléri.
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Le véhicule en provenance du Nigéria a été arrêté lundi dernier. Il transportait 552 sacs de riz dont 500 ont été déchargés par les terroristes de Boko Haram.

Les forces du maintien de l’ordre camerounais ont intercepté un camion à l’allure insolite, lundi aprèsmidi. Le véhicule frappé du sigle d’une entreprise agroalimentaire camerounaise très connue sortait du Nigéria. Il a été arrêté dans la localité de Kangaleri dans le département du Mayo Sava et conduit à la compagnie de gendarmerie de Mora. Ses trois occupants ont expliqué aux gendarmes qu’ils transportaient du riz entre Garoua et Kousséri.

Selon eux, ils sont tombés dans une embuscade. Trois hommes auraient surgi devant eux non loin de la frontière avec le Nigéria. Les bandits étaient armés. L’un avait un fusil d’assaut Kalachnikov, un autre un fusil de fabrication artisanale et le troisième larron un couteau. Ils auraient, sous la menace de ces armes, conduit le camion en territoire nigérian. Là, ils ont déchargé 500 sacs de la cargaison du camion qui en comportait 552. Ils se sont ensuite évaporés dans la nature laissant les trois employés de la société s’en aller librement avec les 52 sacs de riz restant.

Les forces du maintien de l’ordre, après une fouille corporelle, ont découvert que les trois membres de l’équipage avaient une forte somme d’argent sur eux. L’enquête ouverte à la compagnie de gendarmerie de Mora va établir les responsabilités des trois suspects. Elle va surtout tenter de répondre à ces questions que se posent les forces combattantes au front : pourquoi les Boko Haram, si ce sont eux, ont laissé les 52 sacs ? Pourquoi n’ont-ils pas confisqué le camion ? Pourquoi ne l’ont-ils pas détruit ? Pourquoi ont-ils laissé saufs leurs trois captifs ? Pourquoi ceux-ci avaient tant d’argent sur eux ? A quoi correspond cette somme ?

Etaient-ils des fournisseurs de Boko Haram auquel cas? L’entreprise est-elle au courant des activités de ses employés ? Est-ce le maillon d’un trafic transfrontalier ? « Nous avons bouché tous les trous, on peut donc comprendre que les Boko Haram doivent souffrir du manque de ravitaillement. Ils ne peuvent que compter sur des complices au Cameroun. Les gens de ce camion semblent en être un » , a commenté un militaire.

© Le Jour : Aziz Salatou

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