Les Lions n’ont pas montré leur meilleur visage durant cette compétition et le doivent en particulier aux choix plus que douteux du sélectionneur national. Eric Choupo-Moting qui est l’une des armes offensives les plus dangereuses des Lions a été bridé et placé trop bas sur le terrain. Néanmoins, il a su tirer son épingle du jeu et s’est démarqué, devant Fabrice Ondoa, comme étant le meilleur joueur du Cameroun dans cette Can qui s’est malheureusement  achevée mercredi soir pour les Lions indomptables.

Fabrice Ondoa : Dès la 5ème minute, sur la première incursion ivoirienne, Fabrice Ondoa sauve à bout portant face à Seydou Doumbia.19ème minute, Ondoa réalise un arrêt de grande classe au ras du sol sur une tête piquée d’un attaquant ivoirien aux 6mètres. Néanmoins, à la 36ème minute, sur une frappe des 25m de Max Alain Gradel, il effleure le ballon qui finit dans ses filets. En seconde période, les offensives ivoiriennes se sont multipliées mais il a sorti le grand jeu pour préserver sa cage. Et quelques moments de fébrilité, il a tenu son rang. Pour une première grande compétition, il s’en est plutôt bien tiré.
Sa note : 5/10

Nicolas Nkoulou : lui aussi a souffert dans les duels aériens face aux Ivoiriens qui ont obtenu pléthore de coups de pied arrêtés  dans les 25m camerounais. Mais quand le ballon s’est joué au ras du sol, il a été excellent avec notamment deux interventions en catastrophe sur des centres qui auraient pu se terminer en buts pour les Ivoiriens. En seconde période, à la 64ème minute, il se fait piéger par Bonny qu’il retient par le maillot alors que celui va se présenter seul face à Ondoa. Si l’action va à son terme, le joueur de l’Olympique de Marseille passe tout près du rouge. Ce soir, on n’aura pas le Nkoulou des deux premiers matches.
Sa note : 4/10

Aurélien Chédjou : Très bon lors du second match face à la Guinée, il a été moins en vue en ce début de match et a donné de grosses sueurs froides à ses coéquipiers sur quelques relances interceptées par les milieux ivoiriens. Dans les duels aériens non plus, on ne l’a pas trouvé aussi souverain que face à la Guinée. En seconde période, il y a eu un léger mieux, mais rien de bien étincelant. Elu joueur fair-play du match, il a cependant livré trois matches assez moyens face à des adversaires qui n’étaient pas en soi de véritables foudres de guerre.
Sa note : 4/10

Henri Bédimo : Impuissant face à la vivacité des attaquants ivoiriens, il a énormément souffert en première période. Plusieurs fois on l’a vu en grande difficulté sur les un contre un et sur les ballons en profondeur. Si Hervé Renard avouera après le match qu’il avait pour souci de bloquer ses montées, le Lyonnais a été plus que transparent et l’on ne retiendra pas grand-chose de son match
Sa note : 3/10

Gérôme Guihoata : Après un début de match très prometteur, il est fautif sur le but ivoirien à cause d’une glissade qui lui fait perdre le ballon au profit de Gradel qui ajuste une frappe des 25m pour l’ouverture du score. Après cette action lourde de conséquence, il est sorti du match et a commencé à avoir des absences terribles. La pression était peut-être trop forte en cette première période. En seconde période, il a poursuivi sa descente aux enfers avec des centres loupés et un festival de mauvais choix. Trop prudent, il n’aura pas apporté ce qu’on attendait de lui sur le plan offensif.
Sa note : 2/10

Georges Mandjeck : aligné en lieu et place du très bon Cédric Loé (blessé), l’ancien joueur de Rennes a fait le boulot, même si comme son compère Mbia, il a eu du mal avec la vivacité et la rapidité de ses vis-à-vis ivoiriens. En seconde période, il a fait légèrement mieux avec beaucoup d’engagement physique et une plus grande responsabilité sur les sorties de balle.
Sa note : 4/10

Stéphane Mbia : Le capitaine a fait ce qu’il a pu en début de match avant d’être submergé par les vagues oranges. Visiblement à cours de compétition, il a souffert face aux Yaya Touré et Serey Dié qui ont montré bien plus d’envie que lui. Trop prompt à se rouler par terre sans avoir été touché, il a fait montre d’une fébrilité déconcertante. A trop vouloir porter les ballons, il en a perdu énormément, mettant en danger sa défense avec des Ivoiriens qui jouaient sur des contre-attaques. En fin de match, on l’a senti physiquement à bout et incapable de faire la moindre percée. Même dans le domaine aérien qui est son point fort, il a été bouffé par Yaya Touré et Wilfried Bonny qui lui rend pourtant 10 à 15cm.
Sa note : 3/10

Choupo-Moting : Très juste techniquement, il a illuminé la première mi-temps de quelques gestes techniques de grand talent et des actions qui font regretter qu’il ne joue pas plus près des buts adverses. Son ouverture pour Salli à la 38ème est un modèle du genre. Son positionnement dans cette compétition restera une véritable énigme car quand on sait le buteur qu’il peut être et le dernier passeur remarquable qu’il est, l’on s’étonne que Finke l’oblige à jouer quasiment dans sa propre moitié de terrain et de partir d’aussi loin sur les offensives camerounaise. Néanmoins, même aussi bas, il a démontré toutes ses qualités.
Sa note : 6,5/10

Edgar Salli : Très en jambes en début de partie, le joueur de l’Academica Coimbra a eu la balle de l’égalisation à la 38ème minute mais à force de tergiverser, a buté sur le portier Gbohouo qui est promptement sorti. Dans les arrêts de jeu, il se retrouve une nouvelle fois seul face au gardien ivoirien suite à une lumineuse ouverture de Moukandjo. Malheureusement, il tergiverse une fois de plus et finit pas envoyer le ballon largement dessus des buts ivoiriens. Abattu, on l’a vu retourner aux vestiaires tête basse et a été remplacé à la mi-temps par Vincent Aboubakar.
Sa note : 3/10

Benjamin Moukandjo : Sur sa lancée des deux premiers matches, le joueur de Reims a joué plus pour lui que pour l’équipe, s’entêtant systématiquement à conserver le ballon alors qu’il y avait des coéquipiers démarqués. Et même s’il a offert un caviar vendangé par Edgard Salli dans les arrêts de jeu de la première mi-temps, son match aura été soporifique et sans réelle saveur. Peut-être faudrait-il que définitivement il comprenne que le football est un sport collectif. Il a été remplacé par Clinton Njié (non noté) qui a fait bouger quelque peu les choses
Sa note : 2/10

Franck Etoundi : Sa titularisation en a surpris plus d’un et son rendement n’a pas fait mentir les sceptiques. Au cours des 45 premières, il n’a tout simplement rien montré. Aligné d’entrée pour suppléer un Aboubakar qui n’a pas été bon lors des deux premiers matchs, le joueur du Fc Zurich n’a pour autant pas fait regretter le sociétaire de Porto. Il va être remplacé par Leony Kweuke (non noté) à la 55ème minute.
Sa note : 2/10

Vincent Aboubakar : Entré dès le coup d’envoi de la seconde période, le sociétaire du Fc Porto n’a pas semblé en mesure de faire quoi que ce soit. Trop individualiste, il a royalement ignoré ses coéquipiers sur plusieurs actions où il aurait pu les décaler pour apporter le danger. Au final, il aura été brouillon et pas collectif du tout. Match à oublier au plus vite pour lui
Sa note : 2/10

Volker Finke : Comme face au Mali et à la Guinée équatoriale, le technicien allemand a montré qu’il n’a pas la maîtrise de son groupe et qu’il n’a aucune solution face aux défis tactiques que lui posent ses confrères d’en face. Ce mercredi encore, face à une équipe de Côte d’ivoire annoncée comme « prenable », Volker Finke a aligné sa troisième composition d’équipe en trois matches et le moins que l’on puisse dire, c’est que ses choix continuent de faire parler. La titularisation de Franck Etoundi a laissé penser qu’il ne maîtrise définitivement rien dans cette équipe. Par la suite, parce qu’il a loupé deux occasions de but, il sort Edgar Salli au Profit d’Aboubakar qui ne s’en créera aucune. Tout autant, il fait entrer Kweuke pour l’envoyer sur un côté alors que son grand gabarit aurait été précieux dans les 18m. Mais le summum de l’incurie est le positionnement de Choupo-Moting dont personne ne comprend comment on peut le faire évoluer aussi bas sur le terrain alors que dans le même temps les attaquants sont incapables de cadeaux qu’il pourrait faire au Cameroun après le match de ce mercredi, c’est de démissionner. Il ne doit sa note qu’au fait d’avoir son nom sur la feuille de match.
Sa note : 1/10