Recrutement dans la police : Le chemin de croix des candidats
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Légalisation des documents officiels, perturbation du réseau téléphonique, des milliers de candidats se bousculent pour respecter la date butoir du 6 février prochain.

Sous-préfecture de Yaoundé 1er ce 26 janvier 2015. Il est 10h. L’ambiance qui se vit ici est semblable à celle d’un espace commercial. Depuis l’entrée de cette structure administrative, des vendeurs installés de part et d’autres essayent tant bien que mal de satisfaire leurs multiples clients. Ceux-ci pour la plus parts, achètent essentiellement des documents nécessaires pour la constitution du dossier du concours de la police Nationale lancé en décembre dernier. Il s’agit entre autres des chemises cartonnées, des fiches de renseignement, de copie d’acte de naissance, des enveloppes timbrées, des certificats de toise…

Une fois en possession de ces documents, la prochaine étape pour ces potentiels candidats, se passe derrière la souspréfecture. De ce coté, c’est la grande bousculade. Le temps presse et chacun veut être le plus rapidement servie. «Je suis là depuis 9h, et je dois finir avec la constitution de ce dossier aujourd’hui, parce que tant que ce n’est pas fait, je ne serai pas à l’aise », lance un jeune homme. Derrière les comptoirs, les commerçants s’activent. Photocopie des pièces d’identité, dactylographie des attestations de réussite, prises des demis-carte photos, tout y passe.

Plus loin, au niveau du guichet de l’achat des timbres, c’est une longue file d’attente qui est formée. Cependant, pour les uns et les autres, il n’est pas question d’abandonner. « J’ai commencé à constituer mon dossier depuis le 10 janvier. Mais n’ayant plus d’argent, je n’ai pas pu continuer. Dernièrement j’ai pu avoir un peu d’argent, ce qui m’a permis de relancer les choses. Actuellement mon dossier est pratiquement prêt. Je me suis inscrit en ligne et n’attend plus que le message qui me dira quand est ce que je pourrai aller déposer mon dossier», déclare Franklin Kamdem.

Dans la grande cours de la Sous-préfecture de Yaoundé 1er, ils sont nombreux à être dans la même situation que Francklin. Positionnés de part et d’autres du bâtiment principal, ceux-ci attendent impatiemment le message qui leur dira quand est ce qu’ils pourront déposer leur dossier.

Perturbation du réseau

Selon les informations reçues auprès de certaines sources, une lenteur s’observe au niveau de la réception des messages. «Ça fait pratiquement trois heures que j’attends le message qui me dira quand est-ce que j’irai faire le versement des frais du concours. Plus l’on se rapproche de la date limite du dépôt des dossiers, plus le réseau téléphonique est d’avantage saturé», indique une candidate. A l’Ecole de police où se fait le dépôt des dossiers en question, c’est un monde fou qui s’observe. Dans la grande cours de cet établissement public, les candidats sont alignés en fonction du grade sollicité.

Ceux-ci sont entretenus par des responsables désignés par la hiérarchie de la police, qui les orientent vers les différents guichets d’enregistrement. Qui sont-ils ? Et que font-ils dans ces bureaux ? Le Jour n’a pas pu les rencontrer lundi en mijournée. Cependant, une candidate qui en revient se confie : « Sur place, il y a des agents de banque à qui nous avons payé directement les frais du dossier. Après cela nous sommes passés à la salle de vérification pour avoir la confirmation que notre dossier est complet. Ensuite nous sommes passés dans la salle d’informatique pour vérifier si nos inscriptions en ligne ont été correctement validées. Après vérification, nous sommes allés dans la salle de dépôt du dossier.

Là bas, après avoir donné nos dossiers, on nous a remis un récépissé. Actuellement nous attendons juste la date du concours proprement dit », raconte Marie Guimbang. Notons que la date limite de dépôt de ces dossiers est prévue pour le 6 février prochain et que près de 70 000 candidats frappent déjà aux portes de la police camerounaise.

© Le Jour : Bravo Tchundju

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