Les Lions indomptables sont éliminés au premier tour d’une Can pour la première fois depuis l’édition sud africaine en 1996.

Le début du match est plutôt à l’avantage des Ivoiriens qui entrent dans la partie avec beaucoup plus d’envie et de détermination que lors de leurs deux premières sorties. Yaya Touré, Serey Die, Wilfried Bonny et Seydou Doumbia semblent plus en verve et le montrent d’entrée de jeu. Dès la 5ème minute, sur une excellente combinaison, Seydou Doumbia n’est pas loin de tromper Fabrice Ondoa, mais le portier camerounais sort un geste réflexe pour repousser le ballon qui prenait la direction de son petit filet opposé.  Et à force de plier et de subir, les Camerounais ont fini par plier. Sur un ballon anodin, Gérôme Guihoata glisse et perd le cuir au profit de Max Alain Gradel qui n’en demandait pas tant. Des 25 mètres, il décoche une frappe flottante sur laquelle Ondo n’est pas exempt de tout reproche et qui va se loger dans les filets camerounais (0-1, 36ème). Les Ivoiriens mènent au score et sur le début de partie, c’est assez mérité.

Néanmoins, dans la foulée et juste avant la mi-temps, Edgard Salli (38ème et 45+2) a l’occasion sur deux caviars de Choupo-Moting et Moukandjo, a l’occasion d’égaliser dans deux face à face avec le dernier rempart ivoirien. Mais les deux fois, à force de tergiverser, il vendange les occasions nettes de but pourtant. C’est donc avec ce léger avantage pour la Côte d’Ivoire que les deux équipes retournent aux vestiaires.

De retour des vestiaires, Edgard Salli cède sa place à Vincent Aboubakar. Cependant, les choses ne s’arrangent pas pour les Lions que l’on sent empruntés et  qui ne semblent pas avoir suffisamment d’envie pour aller chercher l’égalisation. Dans le public, les supporters camerounais réclament Clinton Njie qui est toujours assis sur le banc de touche. Sur le terrain, Franck Etoundi erre comme une âme en peine et ne réussit rien de tout ce qu’il tente. Ses coéquipiers continuent de s’empêtrer et de buter sur la défense ivoirienne qui s’est mise au niveau de l’événement.

Léonard Kweuke va remplacer Franck Etoundi mais ne va lui non plus rien apporter parce que tout simplement parce qu’il sera excentré sur le côté droit où sa lourdeur ne pouvait en rien profiter au Cameroun. L’entrée de Clinton Njié va quelque peu revigorer le jeu des Lions. Sur ses premiers ballons, le jeune attaquant va montrer qu’il n’avait rien à faire sur le banc. Son entente avec Aboubakar est évidente mais sur chaque tir, il y a un pied ou une tête ivoirienne pour contrer.

Dans les dernières minutes, les Ivoiriens jouent la montre et grappillent de précieuses secondes à chaque fois que l’occasion leur est donnée. Au final, le Cameroun perd un match pour lequel il était annoncé favori et sort de la compétition la queue entre les jambes. Jamais dans ce match les Lions n’ont été en position d’inquiéter les Ivoiriens et auraient même pu terminer la rencontre à 10 si l’arbitre avait sifflé la faute de Nkoulou sur Wilfried Bonny qui filait tout seul au but après s’être joué du défenseur camerounais. La Côte d’Ivoire prend sa revanche après l’humiliation (1-4) de Septembre 2014 à Yaoundé. Pour la première fois depuis 1996, les Lions ne passent pas le premier tour d’une CAN. Il faudra très vite se relever.

Fiche technique

Buteurs : 15- Max Alain Gradel (36ème)

Cameroun : 16- Fabrice Ondoa, 3- Nicolas Nkoulou, 5- Gérome Guihoata, 8- Benjamin Moukandjo (puis 7- Clinton Njie, 67ème), 11- Edgard Salli (puis 10- Vincent Aboubakar, 46ème), 12- Henri Bédimo, 13 Choupo Moting, 14- Georges Mandjeck, 15- Franck Etoundi (puis 2- Léonard Kweuke, 55ème) 17- Stéphane Mbia, 21- Aurélien Chédjou

Remplaçants : 1- Ndy Assembe, 4- Raoul Cédric Loe, 6- Ambroise Oyongo Bitolo, 9- Franck Bagnack, 17- Stéphane Mbia, 19- Cédric Djeugoue, 20- Franck Kom, 22- Patrick Ekeng, 23- Pierre Abogo

Coach: Volker Finke

Officiels

AC: Eric Arnaud Otogo Castane (Gabon)

A1 : Abdelhak Etchiali

A2: Jean Claude Birumushahu (Burundi)

4ème A: Malang Diedhiou (Sénégal)

Commissaire de match: Rui Eduardo Campos (Angola)