Au Cameroun être évacué pour des soins médicaux à l’extérieur du pays est une fierté des dirigeants du pays... Quelle honte?
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Au Cameroun être évacué pour des soins médicaux à l’extérieur du pays est une fierté des dirigeants du pays... Quelle honte? :: CAMEROON

Alors que les Camerounais meurent comme des mouches pulvérisés aux insecticides dans des Hôpitaux délabrés du Cameroun, Paul Biya préfère dépenser l’argent du trésor public pour des voyages inutiles alors que, les priorités sont ailleurs : sauver la vie des Camerounais malades, qui n’ont les moyens de voyager à Johannesbourg, à Rabat ou ailleurs en Europe ou en Amérique, pour des soins qui pourraient être administrés au Cameroun si le régime actuel avait comme priorité la préservation de valeur humaine et la sainteté de la vie.

Le personnel médical étant de loin sous-payé, le rançonnement des patients et de leurs familles est devenu une institution dans les hôpitaux et les cliniques privés.

Cette pratique honteuse de faire payer les malades pour des frais en principe supportés par le service public est devenue monnaie courante, et a conduit aboutit à une institutionnalisation de la corruption dans les milieux hospitaliers.

L’incompétence et la mauvaise gouvernance ont conduit au délabrement des infrastructures sanitaires, les hôpitaux publics manquent de ressources, le matériel est souvent manquant, désuet ou défectueux.

Faut-il le rappeler pourtant que s’engager dans la politique et diriger une nation, c’est d’abord et avant tout savoir gérer l’argent public pour que la population accède aux services publics, y compris les soins sanitaires de qualité.

Il ne s’agit point de profiter de l’argent public pour se faire voir, et combler ainsi beaucoup plus le besoin de paraître de son ego que les besoins vitaux de la population qui meurent dans la misère avec un record africain voir mondial de taux de mortalité maternelle et infantile : C’est cela la réalité au Cameroun.

Pour les Camerounais les plus défavorisés qui n’ont pas les moyens de filer des billets doux pour le portefeuille du personnel soignant (du médecin aux infirmiers, sages-femmes et autres auxiliaires de santé), les hôpitaux publics du pays sont des mouroirs.

Tant qu’une équipe de politiciens et politiciennes, éclairés, patriotes et réellement désireux d’œuvrer pour l’intérêt supérieur de la Nation arrive un jour au pouvoir, la situation dans les hôpitaux publics continueront à se détériorer chaque jour, tout comme la qualité des soins, et comme les tenants du pouvoir, au moindre malaise ou accidents de circulation, sont évacués en dehors du pays, l’état désastreux, humiliant, dégradant et honteux des hôpitaux du pays, ne les concerne pas. Ils n’y vont pas tout comme leurs familles.

L’augmentation de la corruption et la détérioration de la gouvernance au Cameroun depuis l’arrivée au pouvoir de Paul Biya en 1982 sont des réalités politiques indiscutables, sauf pour ceux qui sont animés de mauvaise foi épidermique dès qu’on se permet de critiquer le petit gourou de la secte de Mvomeka'a.

Ces zélés, ces griots, et fanatiques ethniques supporteurs qui, à la moindre critique, s’empressent de dédouaner leur idole (Biya Paul) devant ses échecs éblouissants, juste pour le plaisir d’une rhétorique oiseuse.

C’est cette espèce de mentalité, qui tente systématiquement de cacher la réalité et de détourner l’attention des insuffisances et des incompétences de Paul Biya en matière de gestion publique.

La liste des Camerounais qui meurent à l’extérieur du pays suite à des évacuations sanitaires s’allonge chaque jour.

Paul Biya a, une fois de plus, raté son rendez-vous avec l’Histoire parce qu’il est un pur concentré de contradictions et de tout ce qui est immoralité. Il a voulu apparaître comme le chantre  du développement du Cameroun mais il n’a jamais su réunir tous ses compatriotes sur cette cause

En réalité, Paul Biya aspire à se faire un « rais » de la taille d’Adolph Hitler, qui reçoit offrandes, prix et médailles mais il ne les mérite pas malheureusement. Il est exactement comme d’Adolph Hitler avec la grande différence que lui (Paul Biya) a un QI (Quotient d’Intelligence) de moineau. Il est prêt à tuer des innocents qui ne veulent qu’essayer de vivre un vrai changement, pour assoir et consolider sa dictature sanguinaire.

Mais effectivement, la sagesse chinoise enseigne que « Quand le sage montre la lune, le fou regarde le doigt ».

Le comble est que, plus il avance en âge, plus il (Paul Biya) devient audacieux et irrespectueux des autres car, il suffit de décortiquer l’âme malade de Paul Biya, un personnage qui a soif d’honneurs, pour conclure qu’il n’est pas tout seul dans sa tête.

S’il y avait des installations sanitaires bien équipées, certes la mort est inévitable, mais les Camerounais pourraient avoir des soins adéquats et mourir dignement et confortablement entre les mains et le regard des parents et amis.

Le général Mambou Deffo, est le dernier à s’ajouter sur la longue liste de Camerounais qu’il faut faire parcourir des milliers de Kilomètres pour s’assurer le bénéfice de soins sanitaires dignes de nom et qui se termine toujours par la mort hors de sa famille.

Pourquoi le gouvernement camerounais ne veut pas investir pour construire dans le pays des hôpitaux modernes de premier plan où les Camerounais peuvent bénéficier des mêmes qualités de soins que les Français et les Américains ?

Cela n’est pas impossible. Aujourd’hui, les hôpitaux camerounais sont dans une situation très inquiétante. Il manque tout et tout se vend même l’accès à l’enceinte des hôpitaux.

Le Cameroun est devenue la République des « évacuations sanitaires ». Etre évacué pour des soins médicaux à l’extérieur du pays est une fierté des dirigeants du pays.

Quand est ce que les Camerounais apprendront que les problèmes balayés pour être accumulés sous le tapis ne disparaissent pas mais plutôt, finissent toujours par remonter au même moment à la surface au point de mettre la nation en péril ?

Le salut du Cameroun réside – que les Camerounais veuillent ou non – dans une remise en question totale de l’ensemble des institutions du pays (l’Assemblée Nationale, la cour suprême, le Sénat, la Primature et la Présidence).

Il appartient à tous les Camerounais de retrousser les manches, pour que chacun s’engage chacun dans son domaine de compétences et avec ses talents propres, à l'œuvre de reconstruction d'une nation camerounaise  dont l'âme a besoin d'une seconde « renaissance ».

« Ne pas aimer le cameroun c’est ne pas s’aimer soi même. Ce pays nous a nourrit c’est à nous de lui rendre ce qu’il nous à donné ».

© Correspondance : Kamegni T. Simplice, Secrétaire Général du Mouvement de Février 2008

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