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© La Nouvelle Expression : Edmond Kamguia K.
- 28 Jan 2015 11:17:11
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Cameroun :: Diplomatie : Cache-Cache Des Parlementaires Français À Douala :: Cameroon
Des parlementaires français en séjour au Cameroun ont non seulement manqué un rendez-vous annoncé avec la presse lundi soir à Douala, mais évité mardi de rencontrer un parlementaire camerounais de l’opposition en présence des médias.
Depuis le lundi 26 janvier 2015, des parlementaires français sont annoncés à Douala où devait se dérouler dans la salle de conférence d’un hôtel de la place un point de presse avec les journalistes. Initialement prévue à 16 h, la rencontre avec les journalistes à d’abord été reportée 19h30, puis finalement annulée. Le lendemain, mardi 27 janvier 2015, ces mêmes parlementaires avaient au programme une visite de courtoisie au député de Wouri-est Jean-Michel Nintcheu du Social democratic Front (Sdf) à 14h30. A sa permanence parlementaire. Ces parlementaires ne sont jamais arrivés à cette permanence parlementaire où Jean-Michel Nintcheu, par ailleurs président régional du Sdf pour le Littoral et vice-président du groupe permettre Sdf à l’Assemblée nationale les attendait.
Malentendu ou méprise ?
En présence des journalistes de plusieurs médias écrits et audiovisuels, du maire Sdf de Douala 3ème Job Théophile Kwapnang, l’un des adjoints au maire de Douala 3ème Achille Azemba Momo du Sdf, l’adjoint au maire de Douala 2ème Jean Robert Wafo qui est par ailleurs ministre de l’Information et des médias du Shadow cabinet du Sdf. Après avoir reçu un coup de fil, Jean-Michel Nintcheu s’est fendu en excuses auprès des journalistes, de ses collaborateurs et des militants du parti avant de se rendre au Consulat général de France à Douala, pour rencontrer ses homologues du parlement français et probablement pour un éventuel tête-à-tête avec le Consul général de France à Douala. Il est difficile de savoir s’il y a eu un malentendu, une méprise ou des cachoteries.
L’attitude des parlementaires français, qui ont par ailleurs rendu une visite de courtoisie à la première autorité administrative de la région du Littoral, est diversement interprétée. Surtout en cette période marquée par la lutte contre le terrorisme en général - y compris en France - et contre la secte islamique nigériane Boko Haram en particulier. On se rappelle qu’un député d’un parti de l’opposition, Soub Lazare du Mouvement pour renaissance du Cameroun (Mrc), avait ouvertement accusé la France. Le président national du Mrc le Pr Maurice Kamto avait du intervenir pour se désolidariser des propos tenus par Soub Lazare le 27 novembre 2014 à l’Assemblée nationale, lors de la session consacrée à la condamnation collective –«union sacrée» - de la secte islamique Boko Haram et lever toute équivoque sur la position officielle du Mrc qui n’accuse pas la France de soutenir Boko Haram.
Image de la France et solidarité
L’ambassade de France au Cameroun avait publié l’an dernier un communiqué de presse pour préciser la position de la France concernant la lutte contre Boko Haram, en apportant un démenti à une accusation récurrente dans certains medias : «A la suite de certaines informations de presse dénuées de tout fondement, l’ambassade de France à Yaoundé souhaite rappeler la position française constante relative à Boko Haram. La France condamne avec la plus grande fermeté les attaques perpétrées par le mouvement terroriste Boko Haram dans le nord du Cameroun, à proximité de la frontière nigériane. La France réitère aux autorités camerounaises sa solidarité dans la lutte contre le terrorisme, dans le respect des droits de l’Homme. Elle souhaite rendre hommage aux soldats camerounais tombés dans les combats contre Boko Haram, et s’associe au deuil des familles des victimes civiles et militaires du terrorisme», soulignait ce communiqué.
Mieux, ce communiqué précisait que : «La France est engagée aux côtés du Cameroun, du Nigéria, du Niger et du Tchad dans la lutte contre la menace que représente la secte Boko Haram pour la paix et la sécurité en Afrique. L’engagement de la France a pour objectif de soutenir les efforts des Etats concernés pour rétablir la sécurité et assurer les conditions du développement durable des zones affectées, au bénéfice des populations». Pour l’ambassade de France à Yaoundé : «Le président de la République François Hollande n’a pas rencontré de représentants camerounais lors de sa récente visite au Tchad les 18-19 juillet derniers, ainsi que certains articles le rapportent de façon inexacte. La France salue la mobilisation des pays de la région depuis le sommet de Paris du 17 mai dernier pour apporter une réponse coordonnée aux agissements criminels de Boko Haram, notamment au moyen de la force multinationale décidée le 22 juillet par les gouvernements camerounais, nigérian, nigérien et tchadien».
Renseignements de l’opération Barkhane
La mission diplomatique française à Yaoundé avait que la France «encourage ces pays à poursuivre leurs efforts de coordination, notamment à l’occasion de la réunion d’Abuja pour la sécurité au Nigéria ce mercredi 3 septembre, à laquelle la France participera», pouvait –on lire dance communiqué. C’est que dans l’opinion publique nationale, l’image de la France a pris un coup depuis que les soldats camerounais ripostent au quotidien aux attaques de Boko Haram. Beaucoup ne comprennent pas pourquoi la France n’utilise pas les moyens, ni les renseignements de l’opération Barkhane– une armée française de 3000 soldats dont le but est de lutter contre le terrorisme au Sahel- basée à Ndjamena au Tchad pour aider le Cameroun à combattre efficacement Boko Haram.
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