Deux jeunes filles échappent à leur ravisseur
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A l’aide de leurs dents, elles ont pu couper la corde avec laquelle elles avaient été ligotées par un conducteur de moto-taxi.

Elles ont réussi à s'échapper. Lydia Konso Fekwa et Paulette Essouga Toulou, toutes deux, élèves en classe de 6e au lycée de Kakataré, à Maroua, avaient été détournées par un conducteur de moto après la sortie des classes. La scène se passe exactement le mardi 20 janvier dernier. Au sortir des classes après 15h30 mn, les deux jeunes filles stoppent une moto-taxi au niveau des deux voies de l’axe du Lamidat de Maroua pour les conduire au quartier Diguirwo.

Selon les dires des jeunes élèves, après une bonne distance, le conducteur de moto prend une autre direction prétextant qu’il doit faire un arrêt pour la prière du soir. Malheureusement, il les conduit dans une chambre située derrière l’agence de voyage « Touristique Domayo», loin de leur destination.

A l’intérieur de la chambre, leur bourreau les ligote et les roue des coups de fouet, en les intimidant avec un couteau. Quelque temps après, les filles crient soif et demandent de l’eau à boire. C’est au moment où leur  ravisseur sort de la chambre pour aller chercher de l’eau que les otages trouvent une occasion pour s’échapper. Elles mettent à contribution leurs dents. Elles réussissent rapidement à couper les cordes.

« Nous avons poussé la porte de nos dernières forces pour sortir de la chambre », affirment-elles. Une fois dehors, elles ont engagé une course folle qui leur a permis de quitter rapidement les lieux. «Nous avions plus peur parce que le monsieur, qui s’exprimait en langue fulfulde, promettait de nous conduire dans leur base au quartier Dougoi une fois la nuit tombée », renchérit  Lydia Konso.

Informée de la situation, la surveillante générale, Martine Wydaiwa et le censeur Bare Yougouda n’ont pas tardé à alerter leur hiérarchie. Armand Louis Tsanga Bessala, proviseur du lycée de Kakataré, en plus de contacter les autorités administratives et judiciaires, a pris des mesures conservatoires pour accroître la vigilance. Parmi ces mesures, la sensibilisation des élèves qui doivent redoubler de vigilance surtout en cette période où la région de l’Extrême-Nord, particulièrement, traverse des moments d’insécurité.
 
S’agissant du ravisseur, il court encore. Au commissariat, on ne se prononce pas encore sur le sujet. Une enquête a été instruite par le préfet du Diamaré, Ernest Ewango Budu. Déjà, mardi une descente de reconstitution des faits a eu lieu avec l’équipe en charge de mener l’enquête en présence des deux ex-otages.

© Cameroon Tribune : Joël MAMAN

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