L’actuel secrétaire général de la Fécafoot malgré son attachement à l’administration du football est toujours le mal aimé.

Depuis que le processus électoral a commencé en 2013 à la Fécafoot, Tombi à Roko Sidiki, le secrétaire général, est au centre de toutes les polémiques. Depuis qu’Iya Mohammed, l’ancien président de la Fécafoot a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Kondengui, la contestation de sa personne est plus vive par certains acteurs du football qui ont estimé qu’il manoeuvre dans l’ombre pour remplacer Iya Mohammed. « Je suis un soldat sac au dos au moment où je prends mes nouvelles fonctions à la Fécafoot », déclarait-il en 2009, à la presse après la cérémonie de son installation.

L’appétit est venu en mangeant et Tombi à Roko s’est découvert les talents de pouvoir diriger le football camerounais au sommet. Et ceux qui l’accusaient de lorgner le poste laissé par Iya Mohammed ont eu finalement raison, parce que l’ancien président de la Commission centrale de désignation des arbitres, après avoir entretenu le suspense sur la déclaration de sa candidature, l’a finalement fait à quelques jours de la date des élections. Depuis hier, il a déféré à une convocation du Tribunal criminel spécial (Tcs) à Yaoundé, à la suite de son extraction de l’avion qui devait le conduire à Malabo, du retait de son passeport, le 19 janvier dernier alors qu’il se rendait à la Can 2015. L’on attend encore que l’objet de cette convocation soit dévoilé.

Les problèmes de Tombi à Roko à la Fécafoot ne datent pas d’aujourd’hui. L’on se souvient de l’édition 2007 de la finale de la Coupe du Cameroun de football entre les Astres de Douala et Coton sport de Garoua au stade Ahmadou Ahidjo. Il avait été désigné par la Fécafoot comme commissaire du match. Augustin Edjoa, le ministre des Sports de l’époque avait contesté cette désignation au motif que Tombi à Roko n’avait « pas les mains propres, dignes de serrer celle du chef de l’Etat ». Le ministre justifiait sa réserve du fait que Tombi était « impliqué dans l’affaire Bamboutos ».

Et concernant cette affaire, son rapport en tant qu’inspecteur des arbitres avait été pris en compte et c’est aussi sur cette base que les Mangwa boys avaient été suspendus. Aujourd’hui l’on s’interroge toujours sur son background dans le football. Ancien footballeur ? Ancien arbitre ? Président de club ? Entraîneur de football ? Le mystère plane toujours sur sa personne. C’est d’abord un amoureux du football, qui est parti de ses affaires pour s’intégrer dans la sphère du football dans la région du Littoral au cours des années 1995. Ses proches disent que c’est à ce moment qu’il fait la connaissance d’Iya Mohammed.

Très apprécié, l’ancien président de la Fécafoot lui confie des responsabilités au sein de la ligue de football du Littoral. Et en 2009, il est recruté comme secrétaire général de la Fécafoot. Un poste que certaines personnes lui contestent arguant qu’il n’a pas la carrure nécessaire. Mais, c’est pourtant lui, en l’absence d’Iya Mohammed qui a dirigé la Fécafoot, depuis juillet 2009. Et même lorsqu’il a fallu mettre en place le comité de normalisation, la Fifa a exigé que ce soit lui qui tienne le secrétariat général. Et le Pr Joseph Owona, président de ce comité, avait indiqué qu’il n’y a pas meilleur secrétaire général que Tombi à Roko. C’est d’ailleurs lui, qui a présenté l’exposé sur la candidature du Cameroun, qui a fini par être retenue par la Caf pour l’organisation de la Can 2019.