Décès de Françoise Foning : Polémique sur le lieu d’inhumation
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Reine-mère à Bafou, maire de Douala 5ème, Françoise Foning était mariée dans les Bamboutos. Chacune de ces localités où, elle avait des liens très étroits, voudrait bien accueillir ses restes.

La douleur de la disparition de l’édile de Douala 5ème n’est pas encore digérée. Le programme de ses obsèques  n’est non plus encore connu. Mais une vive polémique relative au lieu d’inhumation est déjà née. Puisque, Françoise Tsobgny  Nguiazong à la naissance, cette femme charismatique prend le nom Foning après s’être légalement mariée à un fils de Bangang dans le département des Bamboutos. Lors des obsèques de ce dernier apprend-on, Françoise Foning avait effectivement pris part aux rites de veuvage qui n’interviennent que lorsque tous les droits sur le plan coutumier ont été accomplis (la dot...).

Sur la base de cet argument, ce peuple estime que les restes de Madame Foning devrait reposer à côté de son époux qui l’avait précédé dans l’au-delà il y a une décennie. Seulement, les thuriféraires de cette pensée oublient qu’avant ce mariage, Françoise Tsobgny  Nguiazong avait connu d’autres unions. Quoique pas légales, celles-ci ont néanmoins laissé des séquelles. Car, de  ces mariages de la main gauche, plusieurs enfants naitront. Pour cette raison, explique-t-on, «pour ne pas frustrer ces autres enfants, il serait judicieux qu’elle repose dans son village natal. Là où tous ses enfants pourront venir lui rendre un hommage sans aucune crainte lorsqu'ils veulent».

Surtout qu’à Douala où Madame Foning a servi durant de longues années, et passé l’essentiel de sa vie, l’hypothèse de voir sa dépouille y être enterrée, n’est pas exclue par quelques dignitaires Sawa. « Un jour lorsque nous discutions avec des chefs Sawa, il y en a qui ont dit qu’au regard de ce que Madame Foning a fait pour la ville de Douala, s’il advenait qu’elle décède, que ses restes soient enterrés à Douala », confesse un proche de la défunte maire de Douala 5ème qui dit avoir pris ces propos au sérieux, quoique lancés dans un ton blagueur.

Même si la question sur le lieu où une femme mariée devrait être enterrée à son décès est tranchée par la législation camerounaise, la tradition qui semble encore avoir un pouvoir  en pays Bamiléké, permet de trouver une exception à la règle. « Il y a une chose qui doit être claire, lorsque vous vous engagez à épouser une reine-mère, il faut savoir d’emblée qu’elle ne sera jamais enterrée chez-vous », renseigne sous cape un garant de la tradition dans le département de la Menoua.

En plus, poursuit-il, d’autres éléments peuvent entrer en jeu. « Vous avez vu là où la belle-mère du chef de l’Etat a été enterrée ? », interroge-t-il. Sur le cas de  Dalida, il pense qu’en raison des pouvoirs traditionnels qui lui avaient été conférés, il est plus que probable qu’elle reposera dans son Johny-Baleng natal (Bafou). Et ce serait pour cette raison qu’elle a pris la peine de s’y bâtir un logis. D’après quelques indiscrétions, le lieu d’inhumation de Madame Foning qui aurait déjà été choisi à Bafou, n’attend plus que la sortie du programme des obsèques afin que des travaux y soient entrepris. En attendant la famille où elle était mariée sur le plan coutumier.

© La Nouvelle Expression : Vivien Tonfack

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