Cameroun:L’affaire Guerandi bientôt devant la justice internationale
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Cameroun:L’affaire Guerandi bientôt devant la justice internationale :: CAMEROON

Le Mouvement pour l’Alternance au Cameroun (MAC) informe la presse nationale et internationale qu’il saisira, dès le mois de février, toutes les instances nationales et internationales compétentes en matière des droits de l’Homme et de justice pour attirer leur attention sur la disparition non élucidée de Monsieur Guerandi MBARA GOULONGO, opposant politique camerounais exilé au Burkina Faso depuis 1984.

Cette initiative citoyenne, en phase avec les idéaux d’alternance, de démocratie et de justice du MAC, survient quatre mois après les graves révélations de l’hebdomadaire Jeune Afrique au sujet Monsieur Guerandi MBARA GOULONGO. En effet, dans son édition N° 2801 du 14 au 20 septembre 2014, Jeune Afrique consacrait à cet opposant en exil depuis une trentaine d’année sa grande Une, sous ce titre : « Cameroun : le fantôme d’Etoudi ». Avec force détails, le journal racontait comment cet homme qui s’était reconverti dans l’enseignement universitaire après un doctorat en sciences politiques obtenu à Paris avait été piégé, drogué et exfiltré par avion spécial vers le Cameroun où il aurait été exécuté. L’hebdomadaire paraissant à Paris s’appuyait notamment sur le témoignage d’un mercenaire portugais du nom de José Alberto FERNANDES ABRANTES, qui confiait avoir participé à l’opération, pour le compte des autorités de Yaoundé.
 
Dans un Etat de droit, ces révélations gravissimes auraient suscité une réaction immédiate du gouvernement mis en cause. Or, malgré la surmédiatisation de l’affaire, l’interpellation des partis de l’opposition, de la société civile, des organisations de la diaspora, le gouvernement de Yaoundé, d’habitude prompt à monter au créneau pour se défendre chaque fois qu’il est mis en cause dans la moindre affaire, s’est illustré par un silence assourdissant.  Même la demande plusieurs fois réitérée d’ouvrir une enquête parlementaire n’a reçu aucun écho favorable. 

Face à cette situation de violation des droits de l’Homme qui tombe sous le coup de nombreuses conventions internationales dont le Cameroun est signataire, notamment celle contre les disparitions forcées, le MAC entend saisir formellement les instances judiciaires du Cameroun, de la CEMAC, de l’Union Africaine, les commissions spécialisées de l’ONU. Mais aussi toutes les organisations des droits de l’Hommes susceptibles d’aider à la manifestation de la vérité dans cette affaire qui apparaît de plus en plus clairement comme un crime d’Etat.

Le MAC engagera avec détermination toutes les actions susceptibles d’obliger le gouvernement camerounais à livrer sa version des faits et à traduire en justice les coupables au cas où M. Guerandi aurait été assassiné. 

Enfin, le MAC s’engage à mettre sur pied un système de vigilance, pour prévenir les enlèvements d’opposants camerounais. 
Lancé officiellement le 4 janvier 2015, le MAC est mouvement citoyen politique qui regroupe diverses forces politiques et sociales, qui militent pour une alternance pacifique au sommet de l’Etat du Cameroun d’ici 2018. Le Mac entend promouvoir une alternance basée sur un nouveau contrat de confiance entre les gouvernants et les citoyens pour un changement systémique au Cameroun.

© Correspondance : Pour le MAC, René Dassié,Secrétaire à la Communication

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