Cameroun : Voici pourquoi le remaniement aura lieu au premier trimestre 2015
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Cameroun : Voici pourquoi le remaniement aura lieu au premier trimestre 2015 :: CAMEROON

A cause de la mise en route du plan d’urgence, l’’équipe Yang pourrait bénéficier d’un sursis de trois mois. Certes, connaissant le caractère imprévisible du président Biya, tout peut arriver à tout moment.

Les voies de Dieu ne sont pas celles des hommes, dit-on souvent. Le président Paul Biya depuis son accession à la magistrature suprême, en 1982, a habitué son peuple à remanier son gouvernement tous les deux ans. Voire tous les ans. Mais cela n’a véritablement pas apporté le développement. Les défis restent nombreux. Toute chose qui semble expliquer le maintien de l’équipe gouvernementale actuelle près de deux ans après les élections législatives et municipales, près d’un an après le discours incendiaire du président contre le gouvernement Yang.

A l’observation, le remaniement gouvernemental ne semble pas la priorité de Paul Biya. Et, quand bien même un changement d’hommes à la tête des ministères aura lieu, rien ne garantit le départ des sales méthodes en vogue dans notre administration : corruption, atteinte à la fortune publique, tribalisme, inertie et autres. Cependant, des voix s’élèvent pour réclamer une nouvelle équipe gouvernementale, ce d’autant que l’actuelle a été mise en place depuis 03 ans. Sans véritable résultat. Les grands chantiers connaissent des fortunes différentes.

Avec un budget 2015 de 3750 milliards FCFA voté par le parlement désormais bicaméral et un régime financier approuvé par le chef de l’Etat, la nécessité d’un plan d’urgence s’est avérée opportune pour un début de solution à la crise sociale dans l’Extrême-nord. Sans pour autant perdre de vue les projets structurants en cours d’exécution et qui traduisent la volonté du Chef de l’Etat de conduire le Cameroun à l’émergence 2035.

En attendant le traditionnel discours de fin d’année, l’équipe gouvernementale en place pourrait superviser pendant trois mois le plan d’urgence. Mais connaissant l’imprévisibilité d’un Paul Biya - maître de l’action politique au Cameroun- tout peut arriver. A tout moment.

Boko Haram

Malgré sa réelle volonté de laisser son pays dans la prospérité, tout semble démontrer que le président de la République se trouverait pris dans l’engrenage des lobbies nationaux et internationaux qui paralysent le fonctionnement normal de la machine gouvernementale. Actuellement, le Cameroun se trouve menacé de déstabilisation par une armée noire basée au Nigeria. De nombreux observateurs le disent : Boko Haram n’est qu’une instrumentalisation politique qui avec ses petits de coups de dents pourrait abattre un chêne de plus de 32 ans de règne, si et seulement si la finesse politique de nos dirigeants ne fait pas ses preuves.

En ce moment, la guerre asymétrique que mènent nos troupes le long de la frontière avec le Nigeria, bien que rassurante, ne serait pas en passe de s’arrêter un si beau matin tant que les politiques tapis dans l’ombre et certaines puissances internationales n’auraient pas atteint leur objectif. Mais fort de sa légitimité politique de président élu démocratiquement, Paul Biya jamais ne prêtera une oreille attentive à ces vacarmes créés dans le dessein de le détourner des grands dossiers.

© L'Epervier : Alex Zambo

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